RDC: le chef militaire du M23, Sultani Makenga, aux mains des autorités ougandaises

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Le colonel Sultani Makenga est devenu « général de brigade » de la branche militaire du M23 rebaptisée l’Armée révolutionnaire du Congo. REUTERS
Le colonel Sultani Makenga est devenu « général de brigade » de la branche militaire du M23 rebaptisée l’Armée révolutionnaire du Congo.
REUTERS

Le porte-parole du gouvernement ougandais, Ofwono Opondo affirme, ce jeudi 7 novembre 2013, à RFI que son armée détient le chef militaire du M23 Sultani Makenga. Il se serait rendu depuis près de trois jours après la déroute de son mouvement rebelle en République démocratique du Congo. En tout, l’armée ougandaise affirme que près de 1 500 rebelles sont détenus sur son sol.

Selon Kampala, Sultani Makenga serait actuellement détenu à Kosoro avec sa garde rapprochée. Plusieurs sources indiquent qu’ils auraient été surpris dans le parc de Mgahinga dans la nuit de lundi à mardi par les gardes de ce parc national. Mais son statut semble encore incertain.

 

 

L’un de ses proches a assuré à RFI ne pas être détenu et être avec son chef, du côté congolais de la frontière. « Ils n’ont qu’à montrer notre lieu de détention », explique-t-il. Après avoir démenti et qualifié ces informations de propagande, le président du M23, Bertrand Bisimwa, qui se trouve à Kampala, a déclaré « avoir moins d’informations que les responsables ougandais ».

 

 

1 500 rebelles détenus côté ougandais

Plus tôt dans la journée, le porte-parole de l’armée ougandaise avait déclaré que 1 500 rebelles du M23 s’étaient rendus et qu’ils étaient désormais détenus à proximité de la frontière avec la RDC. Paddy Ankunda expliquait ne pas avoir la confirmation que Sultani Makenga se trouvait parmi eux.

 

 

Au plus fort de la rébellion, le M23 disposait de 1 500 hommes. Plusieurs sources estimaient que ceux qui résistaient encore sur la colline de Chanzu le week-end dernier n’étaient pas plus nombreux que 400/450 hommes. Près de 300 d’entre eux, dirigés par Sultani Makenga, auraient choisi de s’installer côté ougandais de la frontière. Une centaine d’autres aurait trouvé refuge du côté du Rwanda avec à leur tête, Innocent Kaina, dit India Queen, l’un des commandants du M23 les plus redoutés. Une information démentie, cet après-midi, par Séraphine Mukantabana, la ministre rwandaise en charge des Réfugiés. « Si cela était vrai, je serai au courant » a-t-elle déclaré à RFI.

 

 

De son côté, l’ambassadeur du Rwanda aux Nations unies, Eugène Gassana, a admis que son pays avait reçu 51 blessés du M23. « Ils sont assistés par la Croix Rouge, comme il se doit. Je ne suis pas au courant d’autre chose », a-t-il expliqué à RFI.

 

 

Cette région montagneuse se situe à cheval sur les trois pays : RDC, Ouganda et Rwanda. Une frontière naturelle, mais aussi complètement poreuse.

 

 

Par rfi.fr

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