Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a annoncé ce mercredi que le chef de la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) a été renvoyé après plusieurs accusations d’abus sexuels contre des enfants commis par des casques bleus.
A Bangui, l’annonce du renvoi du patron de la mission de l’ONU en Centrafrique ne provoque pas beaucoup de réactions ce mercredi soir. Du côté de la Minusca, le mutisme est total. On refuse de faire un commentaire sur la révocation du chef de la mission onusienne dans le pays. On refuse également de faire un lien avec la récente accusation de viol et d’homicideportée par l’ONG Amnesty International à l’encontre des casques bleus.
Difficile pourtant de voir un autre motif à la démission forcée de Babacar Gaye. Dans son communiqué, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon dit sa colère de voir les rapports d’abus sexuels s’accumuler. Le dernier événement en date remonte à quelques semaines, les 2 et 3 août dernier. Lors d’une opération militaire dans le quartier du PK5, un casque bleu aurait violé une fillette de douze ans. Le lendemain, des soldats auraient tiré sur deux personnes, un homme de 61 ans et son fils de 16 ans, sans raison apparente, avant de refuser d’emmener les deux blessés à l’hôpital. Ils sont tous les deux décédés.
Ces accusations à l’encontre des soldats de la paix s’accumulent en Centrafrique. Il y a quelques mois, des rapports successifs avaient accusé des soldats de la Minusca d’abuser d’enfants des rues à Bangui….…Lire la suite sur rfi.fr