Après avoir lancé la campagne contre la torture en juin dernier, Amnesty international vient de publier un rapport dans la droite ligne de cette campagne, il s’agit de la situation dont sont victimes des hommes, des femmes et des adolescents au Nigeria, le rapport est intitulé “Bienvenus en enfer”.
C’est un rapport de vingt pages qu’Amnesty Mali a présenté hier à la presse. Comme à son habitude l’organisation défenseur des droits de l’Homme attirait l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la situation chaotique des personnes humaines, par la faute des policiers et des militaires nigérians ;
Dans ce pays, les agents de force de l’ordre et les militaires torturent couramment des hommes, des femmes et des adolescents, parfois âgés de seulement 12 ans, au moyen de diverses méthodes tels que les coups, les blessures par balle et le viol.
Le rapport “Bienvenue en l’enfer” entre dans le cadre de la campagne “Stop torture” lancée par l’organisation le 26 juin dernier. Pour l’occasion, la formule utilisée pour atteindre l’opinion nationale est la conférence de presse tenue dans ses locaux à Kalabancoura. Elle a été animée par El Béchir Singaré, coordonnateur des questions juridiques d’Amnesty Mali et son collègue vice-président Ag Mahamoud.
Après avoir campé le décor, le vice-président de l’organisation, Mohamed Ag Mahamoud, dira que ce rapport est le fruit de plusieurs visites qui ont abouti à l’élaboration de ce document de 20 pages, les enquêtes ont été effectuées par des chercheurs indépendants, qui sont allés sur le terrain et fait l’Etat des lieux et la situation des droits humains dans le pays de Goodluck Jonathan.
Le chargé des affaires juridiques de l’organisation a abondé dans le même sens, de façon plus large, M. Singaré a expliqué les raisons de la campagne contre la torture “Stop torture”. Selon lui, il a fallu 7 ans d’investigation pour déceler les défaillances du système judiciaire dans le monde. Dans son allocation, il a dénoncé la passivité et la complicité des gouvernants, face aux méthodes de torture dont sont victimes les populations.
En revenant sur le sujet, M. Singaré a défini la torture comme le traitement cruel infligé à un être pour lui faire avouer quelque chose ou lui faire faire quelque chose qu’il ne veut pas faire. Et la pratique est monnaie courante au Nigeria, mais pour le chargé juridique d’Amnesty Mali, le comble est qu’aucune disposition juridique n’existe pour punir les personnes qui torturent.
Bréhima Sogoba