Rappel immédiat et sanction contre l'officier français ayant invectivé un photographe togolais

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PARIS (AFP) – vendredi 13 août 2010 – 14h48 – L’officier français qui avait invectivé mardi un photographe de presse togolais est "rappelé immédiatement" à Paris et se voit infliger une sanction disciplinaire de dix jours d’arrêt, a annoncé vendredi le ministère français des Affaires étrangères.

"Une sanction disciplinaire de dix jours d’arrêt a été notifiée hier au lieutenant-Colonel Romuald Letondot, pour atteinte au renom de l’Armée française", a déclaré la porte-parole adjointe du ministère des Affaires étrangères, Christine Fages, lors d’un point-presse régulier.

Il "est en outre rappelé immédiatement à Paris", a-t-elle ajouté.

Selon le Code français de la défense, un militaire sanctionné de jours d’arrêts effectue son service dans les conditions normales mais il lui est interdit, en dehors du service, de quitter sa formation ou le lieu désigné par l’autorité militaire dont il relève.

Les ministères des Affaires étrangères et de la Défense avaient condamné jeudi l’attitude de ce coopérant militaire français, qui avait vivement apostrophé un photographe de presse à l’issue d’une manifestation mardi à Lomé.

L’officier français, dont le mandat s’achevait dans quelques semaines, avait ensuite vu le photographe togolais à l’ambassade de France en présence du chargé d’affaires et lui avait présenté ses excuses.

Mais l’échange musclé entre l’officier et le photographe a été largement diffusé sur internet. Sur la vidéo, on voit le militaire s’emporter et lancer: "Je m’en fous que tu sois de la presse, tu enlèves ta photo s’il te plaît, sinon c’est moi qui le prend (l’appareil photo)".

"Tu veux qu’on mette un coup sur l’appareil ou quoi?", poursuit l’officier supérieur alors que le journaliste est légèrement malmené par deux gendarmes togolais en treillis dont l’un arbore une matraque.

"Tu sais qui je suis? Je suis le conseiller du chef d’état-major de l’armée de terre", ajoute-t-il, avant de menacer de faire appel au Régiment des commandos de la garde présidentielle "pour foutre un peu d’ordre là-dedans".

AFP


 

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