Le 5 juin 2010, au cours d’une conférence de presse organisée au centre Amadou Hampaté Ba de Bamako, Aminata Dramane Traoré, Présidente du forum pour un autre Mali (FORAM) et non moins membre du jury du tribunal de Russell pour la Palestine, a clairement condamné la barbarie israélienne contre le peuple palestinien.
La conférence de presse placée sous la bannière de la « Solidarité avec le Peuple palestinien » a enregistré la présence de la quasi-totalité des ambassadeurs des pays musulmans en poste au Mali. En plus de cette forte présence de diplomates, il faut signaler que la conférence a enregistré la participation de personnalités maliennes comme le Colonel Youssouf Traoré, ancien gouverneur ; le Colonel Koké Dembélé, le grand chancelier des ordres nationaux ; l’historien Bakary Kamian, le Pr Younous Hameye Dicko, Président du RDS ; Albekaye Kounta, Assane Guindo, Gouro Cissé…Toutes ces personnalités, par leur présence, ont tenu à venir témoigner leur soutien avec le Peuple palestinien. « Nous voulons témoigner notre solidarité à l’endroit du Peuple martyrisé de la Palestine », a déclaré Aminata Dramane Traoré. Elle a estimé qu’Israël est aujourd’hui le gendarme des grandes puissances dans le moyen orient et comme tel se permet toutes sortes d’exactions sur le peuple de la Palestine. La Présidente du FORAM n’est pas passée par quatre chemins pour dénoncer les impunités graves qui commencent à rendre le monde ingouvernable. Contrairement à ce que pourraient penser beaucoup d’africains, Mme Aminata Dramane Traoré a estimé que la crise Israélo-palestinienne a d’énormes conséquences sur le développement des pays africains. Pour exemple, elle a cité l’augmentation du prix du baril de pétrole et l’expansion du terrorisme dont la lutte mobilise les énergies même au Mali. Pour cela, elle s’est élevée contre la dernière agression israélienne en date du 31 mai 2010 contre la flottille de la liberté. Dans une déclaration de l’organisation que dirige Aminata Dramane Traoré, il a été clairement indiqué que le FORAM « condamne l’assaut de l’armée israélienne contre la flottille de la liberté qui a coûté la vie à 9 pacifistes et en a blessé des dizaines ». Révolté et sidéré par tant de barbarie, le Foram a exprimé « son respect et sa solidarité avec les initiateurs et toutes les victimes du convoi humanitaire ». Mieux, il demande « au Peuple malien et aux africains de se saisir du conflit israélo-palestinien en tant que l’une des expressions flagrantes des rapports de force entre le nord et le sud ». Après avoir exigé que les responsables politiques et militaires de cet assaut soient poursuivis pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité, Aminata Dramane Traoré a demandé à la Communauté internationale, pour sa crédibilité, d’assumer sa responsabilité en mettant un terme à l’impunité de l’Etat d’Israël. En sa qualité d’ambassadeur de la Palestine au Mali, Abou Rabah, a souligné que la seule la mobilisation internationale pour dire à Israël que sa suffit peut sauver son pays. « Seul pays dans le monde créé sur la base d’une résolution des nations unies, Israël doit être contraindre à respecter le droit international », a-t-il déclaré. Il a salué le soutien du Mali à l’égard du Peuple palestinien. Selon lui, en 1962, le Mali fut parmi les premiers pays du monde à rompre ses relations diplomatiques avec Israël pour protester contre ses exactions en Palestine. De son côté, Diadié Yacouba Dagnogo, du Foram, a exprimé sa conviction que la solution de cette crise est dans le dialogue. Cependant, même s’il est convaincu de l’apport de l’extérieur, il reste fondamentalement persuadé que la solution viendra des israéliens eux-mêmes, dont une forte proportion n’est pas favorable à la crise. Pour sa part, le Colonel Youssouf Traoré, médaillée de l’indépendance du Mali a indiqué que les maliens soutiennent la Palestine et son Peuple. Mieux il dira que l’Afrique ne sera jamais libre tant que la Palestine n’est pas libre. « Plus de 62 ans de guerre, ça suffit. Nous prions que cette année soit celle de l’indépendance de la Palestine », a-t-il conclu.
Assane Koné
