Qui sont les 300 prisonniers politiques de Côte d’Ivoire?

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Alors que le procès Gbagbo débute à la Cour pénale internationale, un document détaille le profil et la situation de détenus, dont 85 ont été graciés en janvier.

A l’occasion du traditionnel discours à la Nation, le 31 décembre 2015, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé une grâce présidentielle pour 3 100 prisonniers dans le pays. « Cette décision permettra à des milliers de détenus de recouvrer immédiatement la liberté et à d’autres de voir leur peine réduite », a-t-il indiqué. S’il s’agit en grande majorité de prisonniers de droit commun, le ministre de la justice de l’époque, Gnénéma Coulibaly – remplacé par Sansan Kambilé après le remaniement du 12 janvier –, a assuré qu’une centaine de détenus politiques pourraient en bénéficier.

Selon un rapport établi par des ONG et l’opposition que Le Monde Afrique a pu consulter, ils seraient plus de 300, la plupart n’ayant pas encore fait l’objet de jugement. A la date du 15 janvier, 85 d’entre eux ont été graciés.

  • Qui sont-ils ?

Ils ont en commun d’être des partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo, déchu en avril 2011 après une longue crise postélectorale et détenu depuis à la Cour pénale internationale (CPI) en attente de son procès qui débute le 28 janvier. Si certains sont d’anciens soutiens (militaires et politiques) du régime, la majorité des détenus est constituée d’anonymes (sans-emploi, ouvriers, planteurs, étudiants, footballeurs, pasteurs…)

La seule femme figurant dans le rapport est Simone Gbagbo. L’épouse de l’ancien chef de l’Etat a été condamnée par la justice ivoirienne en mars 2015 à vingt ans d’emprisonnement, pour « attentat contre l’autorité de l’Etat, participation à un mouvement insurrectionnel et trouble à l’ordre public »lors de la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait plus de 3 000 morts en quatre mois, selon les Nations unies. L’ex-première dame est détenue à l’Ecole de gendarmerie d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne. Les anciens ministres Lida Kouassi, (…) Lire la suite sur lemonde.fr

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