Putsch manqué au Burkina : un Malien du Mouvement arabe de l’Azawad sur le banc des accusés

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Des soldats burkinabè marchent dans une rue à Ouagadougou, Burkina Faso, le 17 janvier 2016.

Le procès des auteurs du putsch manqué de septembre 2015 doit reprendre ce 21 mars. Sur le banc des accusés : 83 Burkinabè, mais aussi un Malien membre du Mouvement arabe de l’Azawad, un groupe armé actif dans la région de Tombouctou.

Nous sommes le 21 octobre 2015 au soir, dans le quartier Tanpouy de Ouagadougou. Trois membres de mouvements armés maliens viennent de quitter une mosquée lorsque deux gendarmes et huit policiers en civil les arrêtent. La même nuit, tous seront libérés, à l’exception d’un seul : Sidi Lamine Oumar, membre du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), organisation partie prenante de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). « Ce dernier a été retenu en garde à vue sur insistance d’un chef militaire burkinabè », précise une source proche du dossier.

Le 26 octobre, Sidi Lamine Oumar, 31 ans, est présenté devant un juge militaire qui lui notifie les charges retenues contre lui : « association de malfaiteurs » et « atteinte à la sûreté de l’État ». Le même jour, ce natif de Tombouctou est transféré à la maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), où étaient détenus au même moment les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé.

Soutien en hommes

Sauf que, selon une source judiciaire, Sidi Lamine Oumar « a été en contact téléphonique avec le général Gilbert Diendéré, à qui il a proposé d’apporter un soutien en hommes, dans un contexte où la reddition des éléments du RSP [l’ancienne garde présidentielle, proche des putschistes] n’était pas complète ».

Mon général, est-ce que vous avez besoin d’une aide ?

Selon l’avocat de Sidi Lamine Oumar, les charges n’ont pas lieu d’être. « Au moment où mon client a passé ce coup de fil au général Gilbert Diendéré, le coup d’֤État était déjà consommé, affirme Me Paul Kéré. Les militaires avaient déjà pris le contrôle des institutions de la République, donc on ne peut rien reprocher à mon client. »

 

« Sidi Lamine Oumar n’a même pas eu le général Gilbert Diendéré directement au téléphone : c’est un message qu’il a laissé sur son répondeur, ajoute Me Paul Kéré. Et le message dit ceci : “Mon général, est-ce que vous avez besoin d’une aide ?” »

« Sidi Lamine Oumar dit qu’il n’a jamais proposé au général Gilbert Diendéré un soutien en hommes. D’ailleurs, il n’a pas d’hommes : c’est un simple membre du MAA », affirme pour sa part un proche de l’accusé.

« Dans cette histoire, mon client est utilisé comme un bouc-émissaire. Il a été arrêté uniquement pour tenter de montrer aux gens qu’il y a une collusion entre Touaregs ou jihadistes et le général Gilbert Diendéré », dénonce Me Paul Kéré.

Par  – à Bamako / JeuneAfrique.com

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5 COMMENTAIRES

  1. Quelle sorte d’aide peut-il apporter au Général si ce n’est de mettre des hommes à sa disposition? Voilà encore une fois la preuve de la collusion entre Blaise Compaoré et des bandes de djihadistes présentes au Burkina où ils étaient comme des poissons dans l’eau. Comment a t-il eu le numéro du Général? Autant de questions qui méritent des réponses appropriées. Les djihadistes et les rebelles étaient donc dans les bonnes grâces du pouvoir de l’époque? C’est la preuve irréfutable des accointances de ces bandits avec le régime de Blaise Compaoré qui comptait peut-être sur leur intervention pour renverser la situation en sa faveur. Et si le Général avait besoin d’aide, les enfoirés de Touaregs résidant au Burkina allaient prendre les armes pour lui venir en suppléants. Alors, ce bâtard doit être pendu haut et court et par les testicules si c’est nécessaire. Les attentats répétés au Burkina se justifient désormais car, de cette manière, les fils de putes de rebelles Touaregs veulent faire payer au régime Roc Kaboré sont refus de leur accorder les mêmes faveurs et privilèges dont ils jouissaient du temps de Compaoré. Qu’on le pende une première fois au Burkina, puis le faire pendre de nouveau au Mali une fois remis aux autorités bidons de ce pays. Il est clair que tous ces djihadistes qui déstabilisent le triangle frontalier trouvent refuge en partie au Burkina et au Mali. Seul le Niger lutte efficacement contre ces bâtards malgré les attaques sporadiques et furtives que mènent les fils de putes dans cette partie du triangle. Il y’a cependant une manière de les encercler si chaque pays déploie des hommes pour les prendre en étau. Beaucoup n’en réchapperaient pas. Pourtant, c’est une très bonne approche pour éradiquer le mal dans cette partie sensible du croisement inter-états Sahéliens. En pinçant fort ce petit bâtard, les Burkinabè en apprendront beaucoup sur les activités de ces enfants de putes dans ce pays. Ils ne sont pas de simples réfugiés, ils ont d’autres activités. Il faut dire que les Burkinabè ont eu beaucoup de chance que ces petits bâtards ne soient pas intervenus dans l’insurrection contre le régime de Blaise Compaoré. En s’y mêlant , ils auraient causé beaucoup de morts dans le brouhaha indescriptible qu’était la situation ce jour-là. Puisse le bon Dieu protéger le vaillant peuple du Burkina. La balle est désormais dans le camps de la justice Burkinabè, elle doit éplucher tous les aspects entourant ce coup de fil du bâtard au Général. Il doit dire quelle sorte d’aide il pouvait apporter à Diendéré, de combien d’hommes dispose t-il dans ce pays et aussi leur lieu de résidence dans le pays.

  2. J’espère que les burkinabés vont lui couper les couilles!

    Chers burkinabés ne soyez pas/jamais comme les maliens!!!

    Châtier de la pire des façons ces enturbannés, sinon ils vont mettre votre pays à génoux!

    • …..Chers burkinabés ne soyez pas/jamais comme les maliens!!! c’est à dire en lâcheté?

      • “lâchté” : c’est exactement ce dont je parle!!!

        Regarde les algériens, les algériens les tuent tout simplement!!!!

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