Putsch manqué au Burkina: Diendéré conteste l’authenticité d’une pièce du procès

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Le général Diendéré, leader du coup d'Etat manqué, au tribunal le 27 avril 2017. © Ahmed OUOBA / AFP

Au Burkina Faso, c’est la suite du procès du coup d’Etat de septembre 2015. Le parquet militaire a présenté une pièce à conviction contre le général Gilbert Dienderé. Un document retrouvé dans ses affaires, selon le procureur, qui a été produit deux jours avant l’arrestation des autorités de la transition. En réaction le général Gilbert Dienderé a refusé de s’exprimer au sujet de cette pièce utilisée contre lui. Il soutient qu’il n’est pas l’auteur dudit document.

Le document intitulé « Conseil patriotique national pour la démocratie » a été présenté par le parquet militaire pour expliquer que le coup d’Etat avait été prémédité. Son contenu est presque identique à la proclamation lue le 17 septembre 2015 pour annoncer la prise du pouvoir par le Conseil national pour la démocratie.

« Quand vous connaissez le contenu des deux déclarations, elles sont quasiment identiques en tous points de vue. Allez comprendre quelque chose à tout cela. Quelqu’un qui affirme qu’il n’y est pour rien dans un coup d’Etat se retrouve le 14 [septembre] deux jours au moins avant le coup d’Etat, d’ailleurs lui parle de trois ou quatre jours avant, en train de rédiger une déclaration qui s’avère être celle qui est lue le 16 après le coup d’Etat », explique Me Prosper Farama, l’un des avocats des parties civiles.

Le général Glibert Dienderé a vigoureusement rejeté le document. Il s’est abstenu de répondre aux questions du procureur en soulignant qu’il ne reconnaissait pas ce document et qu’il ne voulait pas en parler.

« On est venu lui dire que la déclaration se trouvait dans ses affaires, dans son ordinateur. Il dit [Gilbert Diendéré] “est-ce que ce document a été créé dans mon ordinateur ?” Ça a été créé ailleurs puis introduit dans son ordinateur, il faut qu’on soit clair », se défend Me Olivier Yelkouni, l’un des avocats du général Gilbert Dienderé.

Le général Gilbert Diendéré a encore réclamé l’inculpation de la hiérarchie militaire, car il a obéit aux ordres de celle-ci en sa qualité de président du CND.

Par RFI Publié le 29-11-2018

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