Le président catalan destitué, l’indépendantiste Carles Puigdemont, a annoncé jeudi dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, qu’il renonçait à briguer la présidence de la Catalogne, afin d’y faciliter la formation d'”un gouvernement le plus rapidement possible”.
Depuis la victoire des indépendantistes aux élections régionales du 20 décembre, il était le seul candidat à la présidence de l’exécutif régional, tout en sachant qu’il serait arrêté et vraisemblablement écroué s’il rentrait de Belgique en Espagne.
Remplaçant
Carles Puigdemont a proposé pour le remplacer la candidature du président d’une association indépendantiste, Jordi Sanchez, bien qu’il soit emprisonné depuis quatre mois.
Sa région de 7,5 millions d’habitants est placée sous la tutelle de Madrid depuis la proclamation, restée sans effets, le 27 octobre à Barcelone d’une “République catalane”.
Dans un discours pugnace au ton solennel, devant les seuls drapeaux catalan et européen, M. Puigdemont a fustigé “les abus de l’Etat espagnol, qui cherche selon lui à “criminaliser l’indépendantisme”. “La Catalogne a gagné le droit à se convertir en une république indépendante”, a-t-il réaffirmé. “Cet objectif est incontournable et c’est pourquoi il faudra continuer à faire de la politique depuis l’intérieur et depuis l’extérieur” du pays, a-t-il dit.
Il a réaffirmé que “la seule solution à un conflit politique est la politique” et de nouveau souhaité une médiation internationale.
M. Puigdemont a en outre annoncé qu’une équipe d’avocats internationaux avait présenté jeudi une plainte en son nom contre l’Etat espagnol devant le comité des droits de l’homme des Nations unies, pour activement défendre ses droits.