Demandes de radiation à la pelle et dénonciations calomnieuses à profusion. Depuis un certain temps, plus précisément depuis l’ouverture de la phase judiciaire du contentieux sur la liste électorale, une frénésie s’est emparée de certains Ivoiriens. Ces derniers, rivalisent d’ardeur pour demander la radiation de certains de leurs compatriotes qu’ils accusent de ne pas être suffisamment Ivoiriens. Sur quels critères se basent-ils pour s’adonner à ce jeu? C’est à ce niveau que réside tout le nœud du problème.
Leur argumentaire ne repose sur rien du tout. Sinon que sur les patronymes des personnes qu’ils dénoncent. Ou même sur leur faciès. Comme s’il existait un trait caractéristique de la physionomie d’Ivoirien. Les auteurs de ces pratiques? En majorité, des sympathisants, militants et parfois des responsables au plus haut niveau du parti au pouvoir, le FPI et certains mouvements satellites se réclamant de lui. Ces personnes ont quadrillé tout le pays. Abidjan et la quasi-totalité des villes de l ‘intérieur du pays sont envahis par les dénonciateurs. Et ce sont des milliers de personnes que les ‘’émissaires’’ de
Délit de patronyme et de faciès
Oui, vous avez bien lu. On accuse des personnes de ne pas être des Ivoiriens parce qu’elles «participent régulièrement aux réunions de la communauté burkinabé de Djibi, participent aux festivités de la communauté burkinabé ou malienne» Quelle belle aberration ! A Port-Bouêt, un autre dénonciateur soutient que lui, «quand il voit un étranger, il le reconnaît tout de suite.» Ainsi se résument les arguments des dénonciateurs. Pourtant, en la matière, la loi est bien claire. La nationalité ivoirienne est régie par des textes et ce sont les mêmes textes qui disent qui est Ivoirien et qui ne l’est pas: « (…) Le voisin peut être d’origine malienne, il peut être dans les mariages et baptêmes de la communauté malienne, mais il peut être Ivoirien. Moi qui vous parle, quand j’étais plus jeune, tous mes amis étaient des jeunes baoulé. De sorte qu’on croyait que j’étais baoulé. Alors que je ne suis pas baoulé. (…) Au stade où nous sommes arrivés, surtout pour ce qui concerne la nationalité, le débat est technique. Ce n’est pas parce qu’une personne s’appelle Kaboré, Diouf ou Dupont, qu’elle est forcément étrangère. M. Dupont peut avoir sa mère ivoirienne. Il peut s’être marié à une Ivoirienne. Il peut s’être naturalisé. Or ce sont des actes qu’on ne porte pas forcément devant le public. Il peut s’appeler Dupont, être de teint blanc et être Ivoirien. Nous souhaitons que ce débat soit laissé aux techniciens. Cela, pour ne pas qu’on soit mis devant les faits accomplis qui seront préjudiciables à chacun de nous. Evitons donc d’entrer dans ces débats qui relèvent plus des techniciens. Les médecins ont été formés pour exercer
Le vrai visage de Gbagbo et du FPI
La question que les uns et les autres se posent, est de savoir ce qui peut bien expliquer cette chasse aux sorcières surtout par des collaborateurs de Gbagbo qui se disait attaché aux valeurs du socialisme? La réalité, c’est que Gbagbo a toujours été un partisan de la politique de l’ivoirité. Sous ses fausses apparences de défenseur des droits des opprimés, se cache en réalité, un ivoiritaire convaincu. Et il l’a montré et démontré à plusieurs reprises. Déjà en 2000, Laurent Gbagbo avait présenté de nombreuses cartes nationales d’identité vertes comme étant des cartes appartenant à des fraudeurs de la nationalité ivoirienne. Auparavant, ses collaborateurs et des membres très influents de son parti avaient annoncé les couleurs. C’est en effet Mme Simone Gbagbo qui a défendu becs et ongles, lors de l’élaboration de la nouvelle constitution sous Guéi en 2000 que l’épouse du candidat à la présidence de
Source : Yves-M. ABIET (Le Patriote.net)