Procès Habré: entre Tchad et Sénégal, poursuite de la procédure

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L'ancien président et ex-dictateur tchadien, Hissène Habré à sa sortie du Palais de justice de Dakar, au Sénégal, le 25 novembre 2005. Photo : AFP
L’ancien président et ex-dictateur tchadien, Hissène Habré à sa sortie du Palais de justice de Dakar, au Sénégal, le 25 novembre 2005.
Photo : AFP

Au Tchad, le procureur général des chambres africaines chargé de juger l’ancien président Tchadien Hissène Habré et ses complices, en mission à Ndjamena a rencontré mercredi 12 juin 2013 les magistrats chargé de la procédure tchadienne dans le cadre de la même affaire, puis les avocats des anciens agents de la DDS ( Direction de la documentation et de la sécurité ) inculpés et arrêtés depuis quelques semaines au Tchad. Une explication de l’accord de coopération judiciaire signé entre le Tchad et le Sénégal a permis de comprendre que seuls les agents cités dans les cas de crimes internationaux pourront êtres jugés à Dakar.

 

La matinée de ce mercredi a permis à Mbacké Fall et à son équipe, de faire le point avec leurs collègues tchadiens, sur la procédure nationale et les éléments en leur possession. Ensuite, il a rencontré dans un hôtel de Ndjamena, trois avocats conseil, des anciens agents de la DDS inculpés et mis aux arrêts depuis la mi-mai.

 

 

Les avocats voulaient savoir si en plus des poursuites au Tchad, leurs clients seront jugés au Sénégal. Voici ce que leur a répondu le procureur, selon maître Dieudonné : «La première question que nous avons posée au procureur général, est celle de savoir si la même affaire sera jugée différemment, parce que nous avons des ex-agents de la DDS, qui ont été inculpés à Ndjamena. Et il nous a fait savoir que si jamais il y a des critères de crimes internationaux, effectivement, la chambre africaine pourra le poursuivre éventuellement ».

 

 

C’est dire que tous les agents de la DDS ne seront pas jugés au Sénégal. Seuls ceux cités dans la catégorie des crimes dits « internationaux », pourraient faire l’objet de l’accord de coopération judiciaire signé entre les deux Etats.

 

 

L’avocat déplore cependant le fait que les agents de la DDS, encore présumés innocents, soient ainsi détenus sans jugement. Il promet introduire une demande de libération assez rapidement, pour que leur droit à la défense soit respecté.

 

Par RFI

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