C’est en trois étapes que les défenseurs de l’Etat ivoirien ont découpé leur grand oral.
Après un préambule louant la dextérité du président du tribunal, le premier avocat a tenu à remonter dans l’Histoire de la Côte d’Ivoire jusqu’à l’époque de Félix Houphouët-Boigny, rappelant l’âge d’or du pays, celui « des infrastructures et des logements sociaux », et qui a ensuite disparu « pour une Côte d’Ivoire de la tuerie », a-t-il déclaré.
Le deuxième avocat a ensuite énuméré les différents accords signés après la crise de 2002, reconnaissant à l’ONU la capacité de certification. Ainsi, la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire ayant reconnu Alassane Ouattara président, le gouvernement de Laurent Gbagbo, créé en décembre 2010, ne pouvait alors qu’être « fantoche et illégal », a-t-il expliqué.
La partie civile a ensuite déroulé la longue énumération des noms des accusés, des faits qui leur sont reprochés et des peines encourues. Finalement, les avocats de l’Etat ivoirien ont réclamé 2 000 milliards de francs CFA de dommages et intérêts, soit 3 milliards d’euros.
« Ces accusés, avec leurs bandes et tous ceux qui les suivaient, ont fait de nombreux dégâts en Côte d’Ivoire. Le patrimoine de l’Etat a été complètement saccagé ; il y a eu beaucoup de victimes. Donc, nous demandons un dédommagement suffisant pour permettre à l’Etat de Côte d’Ivoire de satisfaire les victimes », a déclaré Maître Soumalo Coulibaly…...Lire la site de l’article sur rfi.fr