Procès des militaires pro-Gbagbo : la défense réclame des preuves

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Le général Brunot Dogbo Blé arrive dans la salle de tribunal sous escorte, le 2 octobre 2012.
REUTERS

En Côte d’Ivoire, le général Brunot Dogbo Blé était à la barre mardi 9 octobre pour la seconde journée consécutive. Avec lui dans le box des accusés, quatre autres militaires jugés pour l’assassinat du colonel à la retraite Adama Dosso le 12 mars 2011, un mois avant l’arrestation de l’ex-président Laurent Gbagbo. Pour ce premier procès lié à la crise post-électorale, l’ex-commandant de la Garde républicaine, mis en cause par trois de ses co-accusés comme celui qui a donné les ordres, continue à nier toute responsabilité.

 Acculé par des questions du président du tribunal, hier comme la veille, le général Brunot Dogbo Blé s’est parfois agacé mais il n’a pas craqué : « Je n’étais pas au courant. Je n’ai donné aucun ordre le 12 mars 2011 concernant le colonel Adama Dosso », a martelé l’ex-commandant de la Garde républicaine à propos de l’équipée criminelle de quatre éléments de sa garde rapprochée, dont deux sont jugés en même temps que lui.

Aucune question n’a réussi à déstabiliser l’homme fort de l’appareil sécuritaire de l’ex-régime de Laurent Gbagbo. Un accusé resté serein la plupart du temps. Une sérénité que l’un de ses avocats Maître Mathurin Djirabou, explique par le fait que ce sera au parquet ou à la cour militaire d’apporter les preuves de la complicité du général Brunot Dogbo Blé dans le meurtre du colonel Adama Dosso.

Alors que l’on parle beaucoup depuis le début du procès de conversations téléphoniques entre certains co-accusés le 12 mars 2011, aucun appareil dont le contenu aurait été décrypté n’a été produit devant la cour militaire jusqu’ici.

 

RFI / mercredi 10 octobre 2012

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