Coup de pression •Lundi prochain, Marine Le Pen connaître sa peine concernant son procès dans l’affaire des assistants d’eurodéputés de son parti. Si elle venait à devenir inéligible, elle ne compte pas pour autant ne rien faire
Tic-Tac. Dans quelques jours, Marine Le Pen sera fixée. Le tribunal correctionnel de Paris doit se prononcer lundi prochain sur le sort du Rassemblement national (RN) et de sa cheffe de file dans le dossier des assistants parlementaires d’eurodéputés. L’accusation a requis à son encontre une peine de cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire en plus de cinq ans de prison, dont deux ferme, et 300.000 euros d’amende.
En attendant, la présidente du groupe RN à l’Assemblée a assuré mardi qu’elle ne s’empêcherait « pas du tout » de censurer le gouvernement même si elle devait être condamnée par la justice à une peine d’inéligibilité, synonyme d’interdiction de candidature à de nouvelles législatives.
« Même si demain il y avait une exécution provisoire prononcée par le tribunal […] ça ne m’empêcherait pas du tout de censurer le gouvernement. Y compris pour provoquer de nouvelles élections législatives », a assuré la cheffe de file du RN devant des journalistes à l’Assemblée nationale.
« Mon cas personnel n’aura aucune influence sur notre capacité à prendre les décisions nécessaires pour les défendre », a insisté la députée de la 11e circonscription du Pas-de-Calais, confiant son « agacement » concernant la politique de François Bayrou. « Il y a une programmation pluriannuelle de l’énergie qui, au moment où on se parle, doit être signée par décret, ce qui est une véritable honte parce qu’elle engage le pays sur le plan énergétique pour les dix prochaines années, et qu’elle prévoit 100 milliards de dépenses pour les énergies intermittentes, dont 37 milliards uniquement pour le raccordement des éoliennes en mer au réseau », a-t-elle critiqué.
« Je ne vois rien venir sur la proportionnelle […] engagement qui a été effectué par Emmanuel Macron, maintes fois. C’est un des axes forts de M. Bayrou, je ne vois rien venir et je trouve que le temps est long », a-t-elle poursuivi. « Et puis je considère qu’en matière d’immigration, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on est dans l’inertie totale », a-t-elle ajouté.
Source: https://www.20minutes.fr/