L’Agence de Technologie, de l’Information et de la Communication (AGETIC) a servi de cadre, le 13 décembre 2021, sous la présidence du Pr. Diallo Kadia Maïga, secrétaire générale de la commission nationale pour l’Unesco et l’Isesco, aux travaux du séminaire d’élaboration d’un projet de recherche et de formation sur les savoirs endogènes et la prévention, la gestion et la résolution des crises en Afrique. Bréhima Tounkara, coordinateur de la chaîne Unesco pour la recherche communautaire sur les leviers du développement, Edmond Moukala, représentant de L’Unesco au Mali, plusieurs universitaires venus de la sous région, du Mali, ont pris part à cette réflexion internationale.
Selon Bréhima Tounkara, ce séminaire marque une étape très capitale dans la mise en œuvre du programme de recherche et de formation que la chaire Unesco a élaboré en 2016 à Dakar sous les auspices de l’Unesco et de l’Uemoa. Selon lui, la chaire Unesco œuvre pour la valorisation de la recherche communautaire pour en faire un instrument d’orientation des programmes politiques et stratégies permettant à l’Afrique de bâtir et de consolider son émergence.
Ce séminaire est important à plus d’un titre. De l’avis de Bréhima Tounkara, l’on note la dimension scientifique qui amènera les chercheurs à croiser leur regard multidisciplinaire pour identifier les savoirs, les pratiques et les mécanismes endogènes et prévention et de gestion des conflits liés à la gouvernance politique et des ressources naturelles, la dimension pragmatique et d’ingénierie de la recherche qui consistera à élaborer l’ossature d’un projet de recherche sur ces savoirs endogènes ; définir les mécanismes de mobilisation des partenaires techniques et financiers pour la mise en œuvre du projet. De son point de vue, le séminaire revêt aussi une dimension de renforcement des capacités en permettant de former des jeunes chercheurs de la chaire Unesco et des étudiants sur les méthodologies de recherche quantitative et qualitative en lien avec la mise en œuvre du projet. Pour Bréhima Tounkara, ledit séminaire donnera l’occasion aux chercheurs et aux experts séniors et juniors d’échanger afin de définir ensemble les contours de ce projet et les stratégies de mobilisation des partenaires locaux, bilatéraux et multilatéraux pour soutenir sa mise en œuvre.
Edmond Moukala a salué l’engagement constant des autorités du Mali et des Maliens dans la protection et la valorisation des savoirs endogènes africains. « De l’indépendance à ce jour, Bamako a toujours été une capitale africaine où réflexions de haute importance sont menées par des Africains pour panser les maux du continent et de penser son avenir dans le respect des savoirs, savoir faire et savoir être que les communautés africaines ont préservés et transmis de génération à génération depuis des millénaires », a fait savoir le représentant de l’Unesco au Mali.
Pour Pr. Diallo Kadia Maïga, ce séminaire vise la formulation d’un projet de recherche sous régional, notamment la région du sahel, qui étudie les savoirs endogènes en Afrique pour identifier des outils et mécanismes adaptés aux réalités des communautés africaines et pouvant contribuer à la résolution pacifique des crises multiples qui assaillent cette région de l’Afrique.
Hadama B. Fofana