Présidentielle togolaise: Compaoré préconise un seul tour, désaccord de l'opposition

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OUAGADOUGOU (AFP) – dimanche 27 décembre 2009 – 21h19 – Le facilitateur du dialogue intertogolais, le président burkinabè Blaise Compaoré, a "préconisé" dimanche à Ouagadougou que le scrutin présidentiel au Togo se déroule en un seul tour, comme le veut le parti au pouvoir, ce qu’a rejeté l’opposition, a indiqué à l’AFP un ministre togolais.

Les représentants du pouvoir et de l’opposition ont été reçus pendant plusieurs heures par M. Compaoré.

"Le débat a tourné (…) sur le mode de scrutin. Malheureusement, il n’y a pas eu de consensus", a rapporté le ministre togolais de l’Administration territoriale, Pascal Bodjona, devant la presse.

"Le facilitateur, le président Compaoré, dans sa sagesse, a préconisé que pour la stabilité, pour que les élections puissent s’organiser dans un climat apaisé, que l’on s’en tienne aux dispositions constitutionnelles actuelles", soit un scrutin à un tour, a ajouté M. Bodjona, membre du bureau exécutif du Rassemblement du peuple togolais (RPT, pouvoir) du président Faure Gnassingbé.

Les deux poids lourds de l’opposition togolaise -l’Union des forces de changement (UFC) et le Comité d’action pour le renouveau (CAR)- réclament un scrutin uninominal à deux tours pour la présidentielle du 28 février 2010.

"Nous pensons que ce débat est en train de se clôturer, malheureusement, sans consensus, comme nous l’aurions souhaité pour aller à ces élections", a constaté le président du CAR, Paul Dodji Apévon.

Quant au secrétaire général de l’UFC, Jean-Pierre Fabre, il a annoncé: "Nous ne sommes pas d’accord et nous utiliserons tous les moyens légaux pour nous faire entendre, pour obtenir le rétablissement du mode de scrutin à deux tours".

"J’ai bien peur que nous soyons contraints à faire usage de la mobilisation populaire pour obtenir ce que nous n’arrivons pas à obtenir par la discussion", a-t-il poursuivi.

"Si le mode du scrutin à deux tours n’est pas rétabli, cela compromettrait non pas notre participation aux élections mais la tenue même des élections. Nous n’avons pas envie de dire que nous boycottons", a déclaré M. Fabre.

L’UFC et le CAR avaient menacé mi-novembre de boycotter la présidentielle et des milliers de militants et sympathisants de l’UFC avaient manifesté à Lomé fin novembre.

AFP
 

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