Présidentielle ivoirienne: tous les «grands» candidats seront présents

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Les inscriptions à la Commission électorale indépendante ivoirienne (CEI) sont closes depuis hier en fin d’après-midi, mardi 25 août, à Abidjan. Tous ceux qui prétendent présider aux destinées du pays le 25 octobre prochain lors de la présidentielle sont inscrits auprès de la CEI. Parmi les «grands» candidats, il ne manque personne.

Youssouf Bakayoko, président de la CEI, le 21 août 2015. REUTERS
Youssouf Bakayoko, président de la CEI, le 21 août 2015.  REUTERS

Alassane Ouattara, président sortant, aura été le deuxième à déposer son dossier de candidature le mercredi 5 août. Une candidature au nom du RHDP qui regroupe son parti le RDR, mais aussi le PDCI d’Henri Konan Bédié. Bédié qui dès septembre a appelé à l’union sacrée derrière un seul candidat lors du fameux appel de Daoukro.

On compte également dans les rangs du Rassemblement houphouetiste pour la paix et le développement l’UPDCI, le MFA et l’UPCI.

Une coalition de la majorité qui fait figure de favori dans la course à la présidence si l’on s’en tient à la seule règle arithmétique des résultats du premier tour de 2010.

Mais l’arithmétique en Côte d’Ivoire comme partout ailleurs a ses raisons que la politique peut parfois ignorer. Ainsi, dans l’opposition : le FPI même divisé de Pascal Affi Nguessancompte bien jouer les trouble-fête dans le plébiscite que Ouattara a appelé de ses vœux.

L’autre groupe d’opposition de la CNC (Coalition nationale pour le changement) compte des challengers de poids comme Charles Konan-Banny, ancien Premier ministre en rupture de ban avec le PDCI, Kouadio Konan Bertin, enfant terrible du PDCI et plein de verve quand il s’agit de dénoncer l’appel de Daoukro de son aîné Konan Bedié, ou encore Essy Amara, « indépendant » qui joue la carte de l’expérience pour avoir été à de hautes fonctions internationales.

Ajoutons au sein de l’opposition Mamadou Coulibaly, dirigeant du Lider, ancien président de l’Assemblée nationale. Comme ses autres compagnons de l’opposition, il pourrait récolter une part des suffrages des mécontents du premier quinquennat Ouattara.

La question étant de savoir si toutes ces voix cumulées suffiront à contrarier le projet du chef de l’Etat d’être réélu dès le premier tour le 25 octobre.

Trente-trois candidats, mais une majorité de « boucantiers »

Au total : trois femmes et trente hommes dont les dossiers doivent encore être examinés et parfois complétés avant validaton auprès de la cour constitutionnelle. Les trente-trois prétendants disposent encore de 72 heures pour transmettre les dernières pièces manquantes à leurs dossiers auprès de la CEI

Cela peut être un certificat de nationalité, une attestation fiscale ou bien le récépissé du trésor garantissant le versement de la caution de 20 millions de francs CFA.

Sur ce point, ils sont nombreux les candidats a ne s’être pas acquitter hier mardi de cette somme de 30 000 euros. Selon la CEI, ils sont vingt à cette heure à devoir encore fournir la preuve de leur cautionnement.

Pour certains d’entre eux, la presse nationale leur donne ici le doux surnom de « boucantiers ». Entendez par là des citoyens ivoiriens qui font leur publicité à peu de frais et du bruit à bon compte dans les médias à l’occasion de ce rendez-vous pourtant crucial pour le pays.

Il est même au moins deux candidat qui n’ayant pas l’âge minimum requis à savoir 40 ans n’en ont pas moins déposé leur candidature en sachant qu’elle est constitutionnellement irrecevable. Ce sera d’ailleurs ensuite au Conseil constitutionnel de valider ou d’invalider dans les 45 jours qui précède le premier tour les trente-trois dossiers qui ont été… Lire la suite sur rfi.fr

Par RFI

 

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