Présidentielle ivoirienne: retour au comptage informatique des voix

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 ABIDJAN (AFP) – lundi 25 octobre 2010 – 0h10 – Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a annoncé dimanche que les résultats de la présidentielle du 31 octobre seraient proclamés sur la base d’un système informatique "transparent", alors que la commission électorale avait choisi un comptage manuel par crainte de fraudes.

La Commission électorale indépendante (CEI) avait opté jeudi pour le comptage manuel, ses membres issus de l’opposition récusant la société informatique initialement retenue, SILS Technology, filiale d’un bureau d’études public dirigé par un proche du président-candidat Laurent Gbagbo.

Cette décision de la CEI "a suscité des inquiétudes dans certains états-majors" politiques, souligne le Premier ministre dans un communiqué publié dimanche soir.

Se disant soucieux de "prévenir toute crispation" et après de "multiples consultations", avec notamment la CEI et le représentant de l’ONU dans le pays Youn-jin Choi, M. Soro "a fortement recommandé la mise en place dun comité dexperts indépendants".

Composé entre autres de techniciens de la CEI, de la médiation burkinabè et de la société informatique suisse Crypto AG, ce comité dexperts, "en collaboration avec SILS Technology, procédera en toute transparence à la transmission sécurisée des résultats du scrutin présidentiel et en garantira ainsi l’inviolabilité", affirme le chef du gouvernement, sans autre précision.

La présidentielle du 31 octobre, "date de rigueur", "sera transparente à tout point de vue", assure-t-il.

La semaine écoulée, première semaine de campagne électorale, a été rythmée par la polémique de dernière minute sur le comptage des voix, d’abord dans le huis-clos de la CEI, puis sur la place publique une fois que la commission avait annoncé son choix d’un traitement manuel.

Depuis jeudi, les incertitudes sur le mode de traitement des résultats avaient relancé les spéculations sur un éventuel nouveau report du scrutin.

Repoussée depuis la fin du mandat de M. Gbagbo en 2005 et censée clore la crise politico-militaire de 2002, la tenue de la présidentielle reste suspendue notamment à la distribution en cours de quelque 5,7 millions de cartes d’identité et d’électeur.

AFP

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