Une délégation conjointe emmenée par la Cédéao, mais comprenant aussi l’Union africaine et l’ONU, est à Abidjan ces lundi 5 et mardi 6 octobre.
À la Cédéao, on qualifie cette visite en Côte d’Ivoire de mission de « diplomatie préventive » en vue de la présidentielle du 31 octobre. Une mission destinée à « consolider et amplifier » les acquis, selon l’organisation régionale. Conduite par la ministre ghanéenne des Affaires étrangères, elle doit s’entretenir avec les ministres et institutions en charge de l’organisation des élections, les acteurs politiques et diplomatiques, mais aussi le président Alassane Ouattara.
La cheffe de la diplomatie ghanéenne, Shirley Ayorkor Botchwey, est accompagnée notamment du représentant spécial des Nations unies en Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas. Il était déjà à Abidjan fin septembre pour une première mission de bons offices. Il avait notamment rencontré Alassane Ouattara à qui il avait fait part des « préoccupations des Nations unies sur la persistance de l’absence de consensus sur certains aspects du processus ».
Au cours de sa visite à Abidjan, neuf proches de Guillaume Soro en détention préventive depuis le mois de décembre, avaient été libérés. « Un geste bienvenu », selon l’émissaire de l’ONU. Quatre autres libérations sont intervenues en fin de semaine dernière.
Une mesure d’apaisement dans un contexte toujours tendu politiquement. À moins de quatre semaines de la présidentielle, l’opposition s’apprête à lancer de grands mots d’ordre de mobilisation pour faire barrage à la candidature Ouattara et obtenir un report de l’élection. De son côté, Alassane Ouattara ne veut pas entendre parler de report et dit se tenir prêt, quoi qu’il arrive, pour un scrutin le 31 octobre. « La date est inscrite dans la Constitution », martèlent ses partisans.
La mission conjointe rencontrera d’ailleurs les candidats, les partis politiques, la société civile, ou encore les diplomates avant son départ mardi soir.