Après la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait ensanglanté la Côte d’Ivoire avec environ 3 000 morts, Laurent Gbagbo avait été arrêté puis transféré à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye. Accusé de crimes contre l’humanité, l’ancien président ivoirien y a passé plusieurs années avant d’être finalement acquitté. Malgré son retour au pays, sa condamnation à vingt ans de prison par la justice ivoirienne demeure, et en l’absence d’amnistie accordée par le président Alassane Ouattara, il reste radié des listes électorales, ce qui compromet sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2025.
Une détermination intacte malgré les obstacles
Laurent Gbagbo affiche une résolution inébranlable face aux entraves qui se dressent devant sa candidature. Lors d’un meeting organisé à Dabou ce samedi 12 avril, l’homme politique de 79 ans a affirmé avec conviction devant plusieurs milliers de partisans que son mouvement participerait au scrutin et en sortirait victorieux. Cette déclaration survient malgré son inéligibilité actuelle, conséquence directe de sa condamnation pénale par la justice ivoirienne.
L’ancien chef d’État a clairement indiqué que les rumeurs de boycott étaient infondées, insistant sur sa détermination à prendre part au rendez-vous électoral du 25 octobre, même si les conditions légales actuelles ne lui permettent pas d’être candidat.
Opposition frontale avec la commission électorale
Le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), formation politique dirigée par Laurent Gbagbo, a annoncé vendredi la suspension de sa participation aux activités de la commission électorale. L’ancien président justifie cette décision par son refus d’avaliser un processus électoral qu’il considère déjà entaché d’irrégularités et de manipulations.
Cette position a été renforcée lors de son discours à Dabou où il a critiqué vivement l’institution électorale, la qualifiant de défaillante et appelant à une mobilisation pour la réformer en profondeur.
Source: https://lanouvelletribune.info/