Présidentielle en Algérie: le front du refus s’élargit au FFS, le PT réfléchit

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Le président algérien Abdelaziz Bouteflika dans un bureau de vote, le 23 novembre 2018 (illustration). © RYAD KRAMDI / AFP

En Algérie, le ministère de l’intérieur annonce que 101 personnes souhaitent être candidates à l’élection présidentielle du mois d’avril. Mais, en parallèle, le front du boycott semble s’élargir. Vendredi, le Front des forces socialistes a annoncé qu’il ne présenterait pas de candidat. Et Louisa Hanoune, la responsable du Parti des travailleurs a aussi fait part de son scepticisme.

Elle a été candidate en 2004, en 2009 et en 2014. Mais cette année, Louisa Hanoune estime que son parti ne devrait pas se présenter à l’élection présidentielle. Pour elle, la tenue de l’élection ne règlera pas les problèmes, notamment socio-économiques du pays, mais elle pourrait les aggraver. Elle fait la comparaison avec l’Egypte et la Tunisie de 2010, qui ont, selon elle, poussé « l’arrogance à l’extrême », provoquant des soulèvements.

A l’inverse, le Front des forces socialiste est un habitué du boycott. Dans un communiqué, le parti d’opposition historique estime que les conditions pour un scrutin démocratique, libre, honnête et transparents ne sont pas réunies. Il ne présentera donc pas de candidats et n’en soutiendra pas non plus.

Le FFS et le Parti des travailleurs sont certes des acteurs politiques historiques dans le pays. Mais leur appel au boycott a un poids relatif. Aux dernières élections locales, le Front des forces socialistes a remporté 64 mairies, le parti des travailleurs, 17. C’est peu, face aux 1055 mairies remportées par les deux partis au pouvoir, le FLN et le RND.

Par RFI Publié le 27-01-2019

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