Suite au dépôt du dossier de sa candidature au Conseil constitutionnel de l’Algérie dans une ambiance très tendue le 3 mars dernier, le président Abdoulaziz Bouteflika, candidat contesté pour sa propre succession aux élections présidentielles du 18 avril 2019 a tenté de rassurer par des promesses la confiance des milliers manifestants dans une lettre adressée à la nation.
À quelques heures de la clôture du dépôt des dossiers pour la présidentielle du 18 avril en Algérie, le président en exercice depuis 20 ans, Abdoulaziz Bouteflika a déposé sa candidature pour sa propre succession, ce dimanche 3 mars dernier par intermédiaire de son directeur de campagne, monsieur AbdelghaniZaalane. Ce dépôt survient à un moment où le président Bouteflika fait face à beaucoup de contestations hostiles à sa candidature pour un cinquième mandat. De plus, il est très âgé, malade et handicapé d’un AVC depuis 2013 et même actuellement admis à l’hôpital de Genève en Suisse pour des soins de santé. L’annonce de sa candidature le 10 février dernier a provoqué dans les rues de la capitale et d’autres grandes villes de grandes manifestations de protestation de la classe politique de l’opposition, de la société civile et récemment des étudiants. Tous dénoncent la volonté d’un cinquième mandat du président Abdoulaziz Bouteflika, et demandent l’instauration rapide d’une transition. Certains manifestants n’ont pas hésité à faire entendre lors de dernières manifestations que c’est tout le régime actuel qui devait s’en aller avec le président Bouteflika. Ils avaient également menacé d’intensifier les manifestations une fois que la candidature de du chef de l’Etat se concrétisait. Une chose désormais faite depuis dimanche dernier, car, le dossier officiel de candidature du président Bouteflika est arrivé au Conseil constitutionnel quelques heures avant la clôture du dépôt des dossiers, selon Jeune Afrique. Mais, le président depuis Genève a écrit une lettre pour la nation dans laquelle il dit avoir : « écouter et entendu le cri de cœur des manifestants » et leur « inquiétude compréhensibles » selon le texte publié par le site d’information ALG24 et réutilisé par jeune Afrique. Il dira que sa candidature pour les prochaines élections présidentielles est une candidature de conviction, avant de promettre qu’une fois élu le 18 avril prochain, qu’il n’arriverait pas à bout de ce nouveau mandat. Qu’il s’engagera à organiser une élection anticipée sans lui-même dont la date sera fixée à l’issue d’une « conférence nationale » : « je m’engage à ne pas être candidat à cette élection anticipée » a affirmé monsieur Bouteflika dans cette lettre adressée à la nation. Le président algérien a promis également beaucoup d’autres réformes des mesures électorales en plus de la redéfinition de ses axes de priorités durant le prochain mandat, une révision de la loi électorale et le placement de la jeunesse au cœur de ses priorités présidentielles : « les engagements que je viens de prendre devant vous, nous amèneront naturellement à une transmission générationnelle dans une Algérie réconciliée avec elle-même ».
ISSA DJIGUIBA