Au lendemain d’une grève en Catalogne pour dénoncer l’incarcération de dirigeants séparatistes, d’autres responsables indépendantistes devaient être entendus jeudi par la justice espagnole, qui pourrait les placer en détention pour avoir déclaré l’indépendance de la région.
Le magistrat, en poste en Catalogne pendant plus de 20 ans et fin connaisseur des affaires catalanes, pourrait décider de les placer en détention provisoire, comme une grande partie des dirigeants indépendantistes catalans qui ont organisé le 1er octobre ce référendum d’autodétermination interdit par la justice.
C’est Carme Forcadell qui avait compté, un à un, les bulletins des élus qui avaient voté pour la sécession, 70 sur 135. 58 ans, indépendantiste de la première heure, elle avait obtenu le 2 novembre une semaine supplémentaire pour préparer sa défense, avec les 5 autres élus. Le délit de rébellion est passible en Espagne de 15 à 30 ans de prison, et celui de sédition d’un maximum de 15 ans.