Le président Macron au Maroc : Une visite pleine d’enseignements

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Le Président de la République française, M. Emmamuel Macron, accompagné, de son épouse Mme Brigitte Macron, a effectué une visite de deux jours au Maroc sur invitation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. A leur arrivée à l’aéroport Rabat-Salé, le couple présidentiel français a été accueilli par le Souverain.

Trois ans après la brouille diplomatique entre les deux pays, qui avait conduit Rabat à suspendre sa coopération sécuritaire et judiciaire, la visite d’Emmanuel Macron était l’occasion de conforter le réchauffement des relations avec cet allié stratégique dans la lutte contre le terrorisme.

“Le Maroc est un pays ami et un partenaire stratégique pour la France”, a souligné le président français lors d’une conférence de presse à l’issue de sa rencontre avec le souverain, se disant touché par la marque d’amitié et l’accueil chaleureux reçu à son arrivée.

Les relations entre les deux pays sont fondées sur une vision commune et une volonté de poursuivre les intérêts conjoints, non seulement au Maroc mais également dans la région et plus largement en Afrique, a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron a notamment réaffirmé la volonté de la France, partagée par Rabat, de multiplier les partenariats communs en Afrique, où le Maroc mène depuis plusieurs années une diplomatie active.

“C’est une chance réciproque”, a estimé le chef de l’Etat qui a appelé à travailler ensemble davantage.

APAISEMENT 

Les crises régionales et internationales ont, comme prévu, été abordées par les deux dirigeants qui ont fait état d’une vision commune sur la question de la Libye et des tensions diplomatiques dans le Golfe.

“Je crois que la volonté commune est de trouver les voies et moyens d’une stabilisation de (la Libye) qui est une préoccupation en terme de sécurité de la région et en terme de route migratoire”, a indiqué Emmanuel Macron.

Sur la situation de tension qui existe aujourd’hui dans le Golfe, les deux dirigeants ont réaffirmé là aussi une vision largement partagée qui consiste à privilégier d’une part, la stabilisation de la région et d’autre part la lutte contre le terrorisme et toutes les formes de financement du terrorisme, a déclaré le Président Emmamuel Macron.

Le chef de l’Etat français a notamment annoncé que, sur ce dossier, il s’entretiendrait à nouveau dans les prochains jours avec les dirigeants d’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et avec l’émir du Qatar entre autres.

C’est dans ces discussions, en clarifiant les positions, que nous arriverons à plus de stabilité, c’est en tout cas mon souhait et le souhait du roi du Maroc, a-t-il indiqué devant la presse.

“Nous n’avons aucun intérêt à ce qu’il y ait une tension entre les Etats qui se sont exprimés dans le cadre de ce conflit, d’abord parce qu’il faut que le Golfe demeure calme et stable, ensuite parce que l’ensemble de ces Etats sont parties prenantes des crises de la Syrie comme de la Libye”, a-t-il dit.

Emmanuel Macron, dont aucune rencontre avec la société civile n’était prévue au cours de cette visite, a fait savoir qu’il avait évoqué les manifestations qui se sont multipliées depuis octobre dans la région du Rif.

“Il ne m’appartient pas ici de tenir un jugement sur un sujet de politique intérieure”, a-t-il dit, en réponse à une question d’un journaliste. “Néanmoins, j’ai senti que le Roi considérait qu’il était légitime qu’il y ait des manifestations. Et que son souhait était d’apaiser la situation en répondant aux prémices de ces mouvements.”

“La discussion que nous avons eue ne me donne pas lieu de craindre une volonté de répression mais plutôt d’une réponse dans la durée et sur les causes profondes de ce qu’il est advenu”, a-t-il ajouté.

De son côté, Mme Brigitte Macron a eu des entretiens avec les Princesses Lalla Salma et Lalla Oum Kattoum avant de visiter l’exposition ”Face à Picasso” au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain.

Egard très personnel, le couple présidentiel a été invité par Mohammed VI à partager le ftour, (le repas de rupture du jeûne), dans sa résidence de Dar al-Salam. Un moment “familial”, autour de dattes et de soupe harira. “Il est très important pour le Roi de faire connaissance avant de commencer à discuter des sujets”, a souligné une source diplomatique.

 

B.KONE

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Il fait peur à l’ancien colon français et les autres pays de l’UE qui ont délaissé le continent noir pendant des décennies, après l’avoir occupé de leur diktat
    , essayent de lui faire subir le même sort qu’ils ont fait avec Gbagbo!

    Car Paul Kagame a refusé de se soumettre sous la tutelle de l’ancien colon parisien, mais heureusement, il n’est pas dupe !

    Le Journal ‘’Le Monde’’ réputé”, comme tous les autres médias français, pour la propagande au compte d’une politique coloniale, a attendu le 30ème sommet des chefs d’Etats de l’UA pour publier un article sur un prétendu espionnage du siège de l’institution continentale par la Chine. Mais le nouveau président de l’Union, Paul Kagamé a donné une réponse appropriée sur laquelle le signataire de ce papier va longuement méditer.

    Le journal français Le Monde, a raconté que les Chinois ont mis des micros partout dans les murs du siège de l’UA lors de sa construction. Le but était de dire aux chefs d’Etats africains qu’ils sont sur écoute à chaque fois qu’ils se réunissent.

    L’effet escompté était de nuire à la forte présence de la Chine sur le continent noir. Puisqu’il est de coutume, d’autres médias français devraient faire le relai pour en faire une affaire bruyante. Dans ce contexte, des journalistes de RFI se sont adressés à Paul Kagamé pour connaitre son avis sur le sujet.

    Il a répondu que les africains sont entourés d’innombrables espions qui ne sont pas des chinois. Cette réponse du nouveau président de l’UA n’a pas été diffusée en boucle sur l’organe de propagande comme il le fait pourtant d’habitude avec d’autres éléments d’interview.

    En 2010, les médias français ont commencé à fabriquer des infos farfelues pour dire que la Chine voulait recoloniser l’Afrique. L’UE a rapidement demandé de nouveaux partenariats au sommet UA UE de 2010 à Siirt

    Au cours du dernier sommet UA UE tenu en Côte d’Ivoire en fin novembre 2017, les européens ont fait accepter la participation massive des investisseurs privés à l’Aide Publique au Développement parce qu’ils trouvent que les 0,7% sont trop pour eux. Les banquiers français et autres investisseurs ont applaudi.

    Mais les conditions sont déjà fixées en fonctions des promesses faites par Macron à ses compatriotes. Depuis qu’il a commencé à rendre publique sa politique sur la coopération avec l’Afrique, il a toujours répété que l’aide est conditionnée à une feuille de route dans laquelle figure la lutte contre la migration, la baisse du taux de natalité et la participation des entreprises françaises à la reconstruction des pays dévastés par les guerres et rébellions.

    Ces occidentaux vont tenter de le coincer comme ils ont fait avec Gbagbo

  2. Il est allé une fois de plus les manipuler pour leur refourguer des avions de guerre avec ces fils de bataranglais, afin de maintenir leur souk envers les sub-sahariens

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