Le président algérien Abdelaziz Bouteflika hospitalisé à Grenoble

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LYON (Reuters) – Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, 77 ans, a été admis jeudi dans une clinique de Grenoble, a-t-on appris vendredi de source policière et gouvernementale française.

“Il a été pris en charge hier à la clinique mutualiste de Grenoble”, a-t-on dit à Reuters.

Selon Le Dauphiné libéré, qui a révélé l’information, le dirigeant algérien dont l’état de santé précaire suscite des spéculations depuis 2005 est hospitalisé dans un service de cardiologie et de maladies vasculaires de la clinique Alembert.

Sollicité par Reuters, le Groupe hospitalier mutualiste de Grenoble (GHM) s’est refusé à tout commentaire.

En Algérie, aucun commentaire n’a pu être obtenu auprès du gouvernement mais Amar Saadani, secrétaire général du FLN, le parti du président algérien, a affirmé que l’information était erronée. “Ce n’est pas vrai”, a-t-il dit à Reuters.

Les forces de l’ordre se sont cependant déployées autour de la clinique grenobloise où un étage entier aurait été réservé, précise Le Dauphine.

Deux sources gouvernementales françaises ont confirmé pour leur part que le président algérien était arrivé jeudi. L’une d’elles a ajouté qu’il semblait être venu en France pour un contrôle médical de routine.

Abdelaziz Bouteflika, qui détient le record de longévité à la tête de la République algérienne, est en fonction depuis le 27 avril 1999. Il a été réélu le 17 avril dernier avec plus de 81% des suffrages.

Le président avait été opéré en novembre 2005 au Val-de-Grâce, à Paris, pour un ulcère à l’estomac selon un bulletin de santé officiel. De nouvelles hospitalisations, à Paris, avaient suivi en 2006, 2011 et 2013, année où il a été victime d'”une petite attaque cérébrale”.

Le ministère français des Affaires étrangères s’est refusé à tout commentaire.

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a rencontré Abdelaziz Bouteflika lundi en Algérie où il s’est rendu avec le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, pour inaugurer une usine Renault à Oran.

Le président algérien “a un petit problème d’élocution, mais du point de vue intellectuel, il fonctionne très bien”, avait commenté Laurent Fabius sur BFM TV à la suite de la rencontre.

(Catherine Lagrange, avec Lamine Chikhi à Alger, édité par Sophie Louet et Henri-Pierre André)

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