Le président russe profite de la faiblesse d’un pouvoir américain en bout de course pour régler ses comptes avec l’ancienne secrétaire d’État.
Juste avant de quitter le Département d’État pour passer le relais de la diplomatie américaine à John Kerry en janvier 2013, Hillary Clinton avait adressé une dernière note à Barack Obama. Elle lui disait que l’espoir nourri au début de son mandat de repartir à zéro avec la Russie était un échec. Elle lui conseillait de tenir une ligne plus ferme avec Moscou, aussi bien sur la Syrie que sur l’Ukraine et les pays baltes, et de ne pas paraître trop conciliant avec Poutine. Quelques mois plus tard, un Obama bien trop velléitaire pour cette partie de sauvages qu’est la crise en Syrie avait calé quand Assad, l’allié de Poutine, avait franchi « la ligne rouge », pourtant fixée par le président américain lui-même, de l’utilisation d’armes chimiques contre son peuple. L’ancienne secrétaire d’État n’avait pas caché, en privé, tout le mal qu’elle pensait d’un tel reniement de son président. Autant de signaux pris par Moscou comme des actes d’hostilité de sa part.
Ce n’était pas la première fois qu’Hillary Clinton donnait prise à l’animosité des dirigeants russes. Déjà dans la campagne de 2008, qui l’avait opposée à Obama pour la Maison-Blanche, elle avait, dans plusieurs de ses discours, reproché au sénateur de Chicago son inexpérience en politique étrangère et sa « naïveté » quand il parlait des relations des États-Unis avec la Russie. Puis, quand Poutine s’était fait réélire en 2012 pour un troisième mandat, la secrétaire d’État avait fait savoir tout le mal qu’elle pensait d’un processus qui n’avait de démocratique que les apparences.
Pas surprenant, donc, que ce soit d’abord le processus électoral américain que Poutine ait moqué pour répondre aux attaques dont il avait été l’objet. « Ces grands électeurs qui, le 8 novembre, vont choisir le président, vous appelez cela de la démocratie ? » a-t-il fait mine de s’interroger en juin.
Puis, dans le courant de l’été, les attaques se sont faites plus concrètes et plus ciblées contre la candidate démocrate. « Les services américains enquêtent sur une opération russe pour désorganiser l’élection présidentielle », titre début septembre leWashington Post. En fait, il s’agit de cyberattaques contre le serveur du Parti démocrate suivies de la publication de 20 000 courriels qui auraient dû rester confidentiels. Et cela s’accompagne d’une intrusion dans les listes électorales d’au moins deux États, l’Illinois et l’Arizona. Ce qui ouvre la possibilité de les modifier et de fausser le résultat. Avec à chaque fois, selon le contre-espionnage américain, « l’empreinte » de deux organisations de piratage russes liées l’une au FSB (successeur du KGB), « Cozy-Bear », l’autre au renseignement militaire, « Fancy-Bear ».
Jeter un soupçon sur l’élection
Le problème est que Donald Trump, au lieu d’être du côté de son pays et de se solidariser avec sa concurrente, prend carrément le parti des Russes en leur suggérant de poursuivre leur travail de hacker et de rendre publics les courriels personnels d’Hillary. « Leur contenu, affirme-t-il, feront le bonheur des médias. » « Une déclaration, dit l’ancien secrétaire à la Défense Léon Panetta, qui revient à demander à un adversaire de faire de l’espionnage sur une affaire intérieure américaine pour peser sur l’élection de novembre. »
Et Trump continue à en faire des tonnes pour aller dans le sens de son ami Poutine, en faisant remarquer lors d’une conférence de presse en Floride « qu’il faut peut-être réfléchir à être plus souple sur la condamnation de l’annexion de la Crimée par la Russie ». Il avait déjà fait savoir qu’il faudrait revoir la solidarité automatique prévue par l’Otan pour les pays baltes, « car il faudrait d’abord vérifier qu’ils ont rempli leurs obligations financières à notre égard ». Ce qui lui vaudra cette remarque cinglante d’Obama : « Quand l’Amérique fait une promesse, elle n’accompagne pas ses engagements d’une étiquette avec leurs prix. »
Maintenant que les sondages semblent, avant le deuxième débat, dimanche, favoriser Hillary Clinton, la crainte revient que les Russes ne passent à une autre étape de leur opération de déstabilisation : si la candidate démocrate l’emporte le 8 novembre, ils pourraient multiplier les opérations de piratage et les rumeurs autour de résultats tronqués afin de faire planer un doute sur le caractère démocratique de l’élection de la présidente. Le système électoral américain, qui reste artisanal comme l’avait montré, en Floride, l’élection contestée de George Bush contre Al Gore en 2000, pourrait se montrer terriblement vulnérable, une fois encore. Surtout si des gangs de hackers télécommandés par la Russie profitaient de ses failles. Donald Trump a par avance donné le ton et annoncé son angle de contestation des résultats : « Une victoire d’Hillary Clinton, a-t-il dit, serait tout simplement la preuve d’un système truqué. »
Le monde n’aura de salut que dans la paix et le respect de la dignité humaine bafouée par l’égotisme suprématiste des plus forts de la terre.
A chacun son problème!!!!
DU BLAH BLAH QU’ILS ELISENT LEUR PRESIDENT POUTINE N’A RIEN DEDANS, DE TOUTE FACONS IL FERA FACE A UN USA PREDATEUR ET AFFAME DE SA SUPPREMATIE BLANCHE
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