La communauté internationale devrait élargir l’horizon de ses préoccupations philanthropiques de la Syrie vers d’autres pays, car il existe encore “bien d’autres crises humanitaires à travers le monde, qui sont totalement tombées dans l’oubli”, a indiqué le haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Antonio Guterres.
Lors d’une interview accordée tout dernièrement à Xinhua, M. Guterres a estimé très important pour les hommes politiques et la communauté internationale de mettre en perspective chaque pays en crise de manière individualisée.
Pour ce faire, il convient entre autres d’attirer davantage l’attention des médias sur les populations malienne, soudanaise et congolaise, a-t-il rappelé.
M. Guterres, ancien Premier ministre portugais, était à New York pour assister à une série de réunions de haut niveau en marge du débat général de la 67e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui durait une semaine et s’est achevé lundi.
Dans cette interview, M. Guterres a mis l’accent sur les appels à l’aide envoyés par l’Afrique à communauté internationale, appels malheureusement estompés par la crise syrienne. Le Mali, le Soudan ou la République démocratique du Congo (RDC) “ne reçoivent aucune attention, n’ont fait l’objet d’aucun débat” à l’Assemblée générale de l’ONU, a-t-il déploré.
“Nous recevons moins de financements pour ces pays, et nous devons lutter pour faire face à un immense défi, tandis que des millions de personnes souffrent dans des circonstances dramatiques dans différentes parties du monde”, a-t-il souligné.
Les récents rapports de l’ONU ont signalé une “montée inquiétante” de l’extrémisme au Mali, accompagnée de graves violations des droits de l’Homme, d’une extrême pauvreté, et d’une contrebande omniprésente d’armes, de drogue et d’êtres humains dans le nord de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Les derniers rapports sur le Soudan et le Soudan du Sud ont félicité les deux pays pour la conclusion d’un certain nombre d’accords de paix, qui devraient permettre de régler leurs différends sur les plans pétrolier et économique. Cependant, le Soudan s’est divisé en deux Etats après plusieurs années de guerre, et des milliers de personnes ont été déplacées dans les conflits, donnant lieu à une grave crise humanitaire dans la région, qui se poursuit à ce jour.
A propos de la RDC, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a quant à lui rappelé lors d’une réunion de haut niveau que des centaines d’enfants avaient été “recrutés de force pour être utilisés comme combattants ou comme esclaves sexuels, et parfois même tués”.
“Plus de 260 000 personnes ont fui les violences depuis le début de la révolte en RDC, et près de 60 000 autres ont traversé la frontière vers le Rwanda et l’Ouganda”, a ajouté M. Ban.
“J’espère que les hommes politiques pourront se pencher sur ces questions (…), et que les agences humanitaires seront en mesure de venir en aide à ces populations, de la même façon que l’on tente d’aider les réfugiés syriens”, a conclu M. Guterres.
Publié le 2012-10-02 15:20:18 | French. News. Cn
il y a moins de 100 ans ,l’ONU n’existait pas ,les ONG non plus ! Que se passait il lorsqu’il y avait une crise humanitaire dans un coin quelconque de la Planéte ,les gens mourraient et la vie continuait pour les plus forts .C’etait la loi de la nature ,et maintenant on veut à tout prix aller contre ,d’ici peu on va vouloir ressuciter les morts !! N’oublions pas que dés le jour de sa naissance ,l’Homme est condamné à mourir dans un temps plus ou moins long ,la vie est ainsi faite !
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