Plateforme africaine police et droits humains : Insérer les valeurs humanitaires dans le quotidien des policiers de l’espace G5 sahel

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Inculquer les valeurs du droit international humanitaire aux policiers africains, insérer les valeurs humanitaires dans le quotidien des policiers africains et faire d’eux des agents respectant les sacro-saintes règles du droit international humanitaire, sont entre autres les objectifs de la plateforme africaine police et droits humains (Poli-Dh) dont la rencontre annuelle s’est déroulée à l’Ecole Nationale de Police du Mali. Une rencontre qui a ouvert ses portes le samedi 28 novembre 2020 et a pris fin le lundi 30 novembre 2020.

La plateforme africaine police et droits humains (Poli-Dh) (regroupant les policiers du Mali, du Niger, du Burkina Faso, de la côte d’Ivoire, du Tchad et de la Mauritanie), en partenariat avec l’institut Danois des droits humains (IDDH), la Coopération Allemande au Développement (GIZ), RCP G5 Sahel et le centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF), a décidé d’organiser sa rencontre annuelle au Mali. A l’ouverture des travaux, le représentant du président du comité Directeur de la Poli-Dh, Lassina Traoré du Burkina Faso, a expliqué que depuis la création de la plateforme africaine police et droits humains en 2014  ils se sont engagés à promouvoir les cours du droit international humanitaire dans le cursus des écoles de police des pays membres de la plateforme afin d’inculquer les notions de cette branche du droit aux policiers de l’espace G5 Sahel. Pour lui, dans  un contexte sécuritaire marqué par une recrudescence d’attaques terroristes qui a fait des pays de l’espace G5 Sahel qui étaient des destinations privilégiées des zones rouges, il était nécessaire de mettre sur place une telle plateforme afin de contribuer à la modernisation de la police. Le représentant du président du comité Directeur de la Poli-Dh est persuadé que l’arme la plus efficace pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent est le respect des droits humains. Il a reconnu que le chantier est immense, mais qu’ils travailleront pour relever le défi. Le Directeur de l’Ecole Nationale de la police du Mali, le contrôleur général Seydou Diarra, a indiqué que la rencontre annuelle de la plateforme africaine police et droits humains à Bamako a trait à deux motivations. La première concerne la volonté affichée par les décideurs des pays d’augmenter l’efficacité des forces de l’ordre, en faisant preuve de professionnalisme par le respect systématique des droits de l’homme dans les enquêtes ainsi que dans la prévention du crime et le maintien de l’ordre. La seconde motivation a trait aux réalités du terrain, dont les défis sécuritaires qu’il faut relever à tout prix. Le représentant du Directeur national de la police du Mali, le contrôleur général Mamby Sylla, a exprimé que l’objectif principal de la plateforme n’est autre que de fédérer les énergies et les expériences des polices membres afin de promouvoir une meilleure intégration des droits humains dans leurs pratiques de tous les jours. Selon lui, cette rencontre permettra aux participants de débattre des nouvelles orientations à donner à la structure pour permettre aux policiers des différents pays d’être des ambassadeurs du droit international humanitaire. Quand aux représentants de l’institut Danois des droits humains (IDDH) et centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF), ils ont rassuré les participants que leur accompagnement ne fera pas défaut, et cela, pour permettre aux policiers du G5 Sahel de se familiariser avec le droit international humanitaire et d’en faire usage au quotidien.

Moussa Samba Diallo

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