Paul Kagamé : Le prototype du dirigeant dont on a besoin

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“Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années” (Le Cid). Cette formule convient bien au dirigeant charismatique du Rwanda. Malgré la “petitesse” de son pays et ses richesses limitées, Paul Kagamé a su se faire respecter dans le monde entier. Non pas par la “bouche”, mais par des résultats concrets dont fait l’éloge le directeur de la rédaction de Jeune Afrique (n°2870 du 10 au 16 janvier 2016) dans l’article : “Kagamé, Obama et la case de l’oncle Tom”.

Ainsi à la “profonde déception” exprimée par le département d’Etat américain au sujet de sa candidature à un 3e mandat, Kagamé répond : “Il y a pas mal de choses très décevantes qui se produisent de par le monde. Nous, nous souhaitons porter notre fardeau et ne pas être celui des autres. Je vous promets que nous n’avons pas l’intention de décevoir quiconque, à commencer par nous-mêmes”.

Voilà un discours responsable, digne d’un chef d’Etat. Et qui, malgré ses rapports étroits avec le pays le plus puissant au monde, tient à sa dignité, ne se souciant avant tout, que du jugement de son peuple, le seul souverain qui vaille. Car, comme le dit François Soudan, Paul Kagamé, “… n’est pas et n’a jamais été l’oncle Tom, ce Noir désireux de plaire aux Blancs”.

Les Rwandais, contrairement à nous autres Maliens qui voudrions que les autres fassent les choses à notre place, n’attendent plus grand-chose de la soi-disant communauté internationale, laquelle se résume en fait à l’Occident : “Depuis la faillite massive de la communauté internationale avant et pendant le génocide de 1994, plus aucun Rwandais ne compte sur elle pour les protéger et bien rares sont ceux qui écoutent encore ses leçons”.

A bon entendeur…

Sory. Haidara

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4 COMMENTAIRES

  1. Paul Kagamé : Le prototype du dirigeant dont on a besoin
    Par Le Point -4 Fév 2016

    C’est vrai que Paul Kagamé est enviable dans bien de domaines:Economie de son pays, la salubrité dans son pays, reconstruction militaire, tout le travail éducatif à la base qu’il a effectué.

    1- Seulement il ne faut pas occulter aussi le fait qu’après le génocide tout le monde l’a laissé travailler, justement, au nom du génocide il a eu les coudées libres de manoeuvrer. Aucune opposition de l’intérieure n’aurait été crédible au nom de la réconstructon du pays, toute opposition de l’extérieure fut tuée dans l’oeuf! Patrick Karegeya en Afrique du Sud…et Kagamé de prévenir en janvier 2014 dans JA: «Quiconque trahit notre cause […] deviendra une victime»

    2- Le rôle des uns et des autres dans le génocide n’a jamais pu être éluicidé. 20 ans après le génocide rwandais, on ne connait pas toujours la vérité…on ne connait pas toujours comment cela s’est produit…il n’ y a toujours pas de justice, disait une fois Cynthia MCKinney: Députée US 1993-2003…. Les enquêtes menées jusque là conclurent unanimement que la partie qui tira sur l’avion présidentielle, est responsable du déclenchement du génocide…
    – Les conclusions de l’ enquête de l’avocat australien Michael Hourigan chargé de l’enquête du TPIR et de l’ONU en 1996 au Rwanda livrées en Août 2013 établirent les preuves de la responsabilité du FPR dans l’attentat de l’avion présidentiel…

    – Louise Arbour Procureure du TPIR, Madelaine Albright, Koffi Annan…ont tous été promus après avoir participé au camouflage de cette enquête et de celles de Carla Del Ponte (1999-2003) sur le génocide!
    -«La raison d’Etat contre la Justice»: C.Del Ponté , Génève 31 mai 2011 et d’ajouter,
    -«Le fait qui m’a toujours empêché de partir d’un côté comme de l’autre, c’est que si c’était Kagamé qui avait descendu l’avion, donc il serait le premier responsable du génocide des Hutus sur les Tutsis ». «Parce que s’il a fait cela, il l’a fait à propos! Et je trouvais cela diabolique. Mais, le diable existe! On ne sait jamais! » (C.Del Ponté: Sénat, Paris, le 1er avril 2014, Drame rwandais: «Vérités des acteurs»)

    3- Les Français ont-ils tenté de manipuler l’enquête en connaissance de cause? Qui avait intérêt d’éliminer le président Habyarimana? Le camp Konombé? Les tutsis portent-ils injustement le chapeau? Pourquoi une partie de la communauté juive soutien à fond Kagamé?

    Les questions restent aujourd’hui nombreuses et Kagamé en est au centre. Son rôle s’est profilé au fil des années. Il est un acteur important des stratégies géo-américaines et israeliennes en Afrique centrale. C’est pour cette raison que les crimes dans cette régions sont occultés justement au nom des génocides des Tutsi.

  2. Chaque peuple a les dirigeants qu'il mérite. Je ne crois pas à une question de malchance.Nos dirigeants nous les avons choisis et d'ailleurs faîtes un tour sur Maliweb nous crions sous les toits que tout va bien. A nos problèmes nous cherchons des boucs émissaires soit la France ou la MINUSMA. Aucun pays aussi puissant soit il ne peut imposer sa volonté à un autre pays si ce dernier est décidé, résolu et déterminé.

  3. C'est un mauvais procès que vous faites aux Maliens. Vous confondez les dirigeants et les peuples. Les Maliens ont simplement eu la malchance, depuis cinq décennies, de tomber sur des dirigeants qu'ils ne méritent pas. Mais nous nous relèverons un jour. Et ce jour n'est pas loin.

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