Pas de procès pour Michel Tomi, le roi des casinos africains

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Michel Tomi, dans son bureau de Libreville (Gabon), le 23 janvier 2002. AFP PHOTO DESIREY MINKOH

Le juge d’instruction Serge Tournaire a signé l’ordonnance qui permettra au parquet de Paris de mettre en œuvre une procédure de plaider-coupable, acceptée par l’homme d’affaires corse, révèle «l’Obs». Les charges les plus graves qui visaient Tomi avaient été abandonnées.

C’est la fin d’une enquête judiciaire entamée il y a cinq ans. Michel Tomi, 71 ans, va pouvoir souffler un grand coup. Le juge d’instruction Serge Tournaire a donné son accord pour conclure la procédure qui visait l’homme d’affaires corse par une «comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité» (CRPC), a révélé l’Obs ce jeudi. Cette variante du plaider-coupable à l’anglo-saxonne, qui revient à négocier une peine allégée avec l’accusé en échange d’une reconnaissance de sa culpabilité, est rarement pratiquée en France.

Michel Tomi, qui a fait fortune en bâtissant un empire du jeu en Afrique, était soupçonné d’avoir corrompu des chefs d’Etat ou des hauts fonctionnaires africains (au Mali, au Gabon, au Cameroun) pour obtenir des avantages commerciaux ou faciliter la signature de contrats publics avec des entreprises françaises. Mais les infractions pour lesquelles il avait été mis en examen en 2014 – corruption d’agents publics étrangers, abus de confiance, blanchiment, trafic d’influence – ont une à une été abandonnées ou se sont soldées par des non-lieux.

Le millionnaire, atteint d’une sclérose en plaques, reste poursuivi pour «complicité et recel d’abus de biens sociaux» en marge de la signature d’un contrat d’achat de vedettes par l’Etat gabonais à la société française Raidco Marine, en 2010, pour 16 millions d’euros. «Michel Tomi reconnaissait sans difficulté s’être fait payer son entremise positive dans le contrat de Raidco», note l’ordonnance citée par l’Obs. Il devrait donc être condamné sur ce point, au terme d’une négociation de sa peine avec le parquet. Celui qui a été surnommé «le parrain des parrains» devrait ainsi échapper à un procès avec débats publics.

Par LIBERATION — 4 octobre 2018 à 20:55

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1 commentaire

  1. Boua IBK doit etre content car son frere de lait Tomi a ete libere par la just-ice Francaise mais la justice africaine attend toujours de jouer son role.

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