Tandis qu’au Gabon, les esprits s’échauffaient en attendant le verdict des urnes, dimanche soir, soit le lendemain du vote, le Parti socialiste Français, s’est fendu d’un communiqué dans lequel il estime qu’« une alternance (au Gabon) serait signe de bonne santé démocratique et un exemple. » Allant jusqu’à spéculer sur une avance certaine de l’opposant Jean Ping. Une polémique dont se seraient bien passés les Gabonais, à quelques heures de l’annonce fatidique du nom du vainqueur. Mais aussi parce qu’en 1963, la France était déjà intervenue pour ramener au pouvoir le président Léon Mba, écarté par un coup d’État. Les paras français avaient aussi été déployés en 1990, pour consolider le régime vacillant d’Omar Bongo, alors que la seconde ville du pays, Port-Gentil, était en proie aux émeutes.
[CP] Élection présidentielle au #Gabon : le Parti socialiste espère que la démocratie l’emportera >> https://t.co/NNByQtaEsN #GabonVote
— Parti socialiste (@partisocialiste) 28 août 2016
Paris dans l’œil du cyclone
Ce 30 août, le communiqué était repris par des journaux gabonais d’opposition qui se félicitent de sa teneur, le PS indiquait qu’il serait d’une « extrême vigilance » à l’heure des résultats. Faut-il rappeler que cela fait plus d’un demi-siècle que le Gabon est l’un des pré-carré de la Françafrique ? L’élection au Gabon intéresse évidemment la France, l’ex-puissance coloniale qui compte encore 10 000 ressortissants sur place. À Paris, le Parti socialiste (PS, au pouvoir) a prévenu qu’il « serait d’une extrême vigilance » à l’heure des résultats, quitte à se mouiller un peu plus ? Le communiqué est clair : « Voilà plus d’un demi-siècle que la famille Bongo gouverne le Gabon. Une alternance serait signe de bonne santé démocratique et un exemple », ajoute le PS. « Ingérence et néo-colonialisme », dénonce le porte-parole d’Ali Bongo.
Sur la Toile, les internautes ont aussi commenté la position du PS :
Quelle suffisance… mais de quoi je me mêle❔
La rue de #Solferino qui donne des leçons de morale…#Gabon2016https://t.co/fVChvPKuCR
— Jean Paul Luciani (@04c1d614db84401) 28 août 2016
#Gabon Au diable l’accusation d’ingérence! Le PS a tranché et choisit son camp avant la publication des résultats…https://t.co/dEHCNkYhgq
— Thomas Hofnung (@THofnung) 29 août 2016
Et ce n’est pas au parti socialiste français de choisir qui doit gouverner le #Gabon, c’est au peuple gabonais que revient ce choix.
— Michel Wagner (@GraphiqueDBF) 28 août 2016
La Françafrique à l’ancienne
Alors que les camps du président sortant Ali Bongo Ondimba, et de son principal rival Jean Ping, ex-cacique du régime du défunt Omar Bongo, revendiquent tous les deux la victoire, le quotidien national gabonais L’Union dénonce une « intervention scandaleuse et délirante dans les affaires intérieures du Gabon » du parti au pouvoir dans l’ancienne puissance coloniale. « Ces spécialistes du Gabon des bords de Seine » appellent « à éloigner la famille Bongo du pouvoir, sauf que le principal adversaire du président a fait lui-même partie de cette famille, puisqu’il est le père des enfants de la grande sœur » d’Ali Bongo, ajoute L’Union. A contrario, la presse d’opposition exultait : « Le Parti socialiste français reconnaît la victoire de Ping », titre ainsi en une La Loupe.
Les Échos du Nord juge de son côté que « pour le PS en France, BOA (Bongo Ondimba Ali) est battu. L’emploi du conditionnel dans le texte est tout simplement une convenance diplomatique. » En 2009, l’opposition gabonaise avait accusé le président français d’alors, Nicolas Sarkozy (droite), d’avoir pesé pour l’élection d’Ali Bongo après le décès d’Omar Bongo qui avait dirigé le pays pendant 41 ans. L’opposition avait violemment contesté cette élection, notamment à Port-Gentil, la capitale économique du pays où le consulat de France avait été incendié.
VOUS AVEZ CENSURÉ MON POST PARCE QUE J’AI ECRIT QU’ IBK EST AUSSI À LA SOLDE DE LA FRANCE
OUI LE GABON DE OMAR BONGO ET LA RELATION FRANCE GABON EST IDENTIQUE À CE QUE LE MALI EST AUJOURDHUI AVEC IBK
QUI DE MIEUX QU’ UN PRÉSIDENT SANS PROGRAMME ET SANS VISION POUR EXECUTER LA DISLOCATION TANT SOUHAITEE PAR LA FRANCE
La situation conflictuelle que s’apprête à vivre le Gabon et le peuple gabonais dans les prochains jours sera imputable à la France…La France, voilà un pays qui se dit pays de liberté et qui prend du plaisir à faire souffrir les peuples africains.
L’environnement électoral actuel du Gabon me rappelle celui de la Côte d’Ivoire mon pays en 2010. Choî, le représentant spécial de l’ONU, en complicité avec la France avait devancé le conseil constitutionnel dans la proclamation des résultats des élections présidentielles d’Octobre 2010.La suite, tout le monde entier la connaît…
Le chien ne change jamais sa manière de s’asseoir …La France ne changera pas de méthode tant qu’elle aura en face d’elle des hommes et des femmes sans solidarité et prêts à sacrifier leurs peuples pour leurs propres intérêts…
J’espère que dans ce dossier, l’UA jouera pleinement son rôle…demander à la France d’accorder un peu de respect aux Africains et laisser le processus électorale suivre son cours au Gabon.
Les autorités gabonaises doivent porter plainte pour incitation aux troubles , au coup d’Etat et à la violence . C’est plus qu’une ingérence c’est une tentative de déstabilisation pure et simple .
Le Gabon appartient aux gabonais et non à la France
Même si le Gabon est un petit pays de moins de 2 millions d’habitants , il a droit au respect comme tout autre pays .
La France se comporte et agit envers le Gabon comme si ce pays est un département français . C’est une honte pour toute l’Afrique
L’UA doit réagir face à cette immixtion dangereuse de la France dans la politique gabonaise .
L’UA doit réagir en faisant des déclarations pour ramener le parti socialiste à la raison .
La volonté du peuple gabonais doit être respectée et non celle du parti socialiste français .
Le Gabon n’est ni un département français ni sous tutelle française .
Le peuple gabonais doit aussi réagir face à cette dangereuse immixtion de la France dans la politique gabonaise .
Tous les africains doivent réagir face à cette inacceptable et intolérable immixtion qui est plus qu’une ingérence .
“Le Gabon appartient aux gabonais”
Je ne crois pas, ce pays est une création et une chose de la franSS!!! malheureusement…
R puis on sait tous que le fils de dictateur va continuer à être président…
Comments are closed.