Les paroles de Trump sur l’Afrique sont « inacceptables », affirme le Ghana

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Les paroles attribuées à Donald Trump sur les pays africains qualifiés de « pays de merde » sont inacceptables, a déclaré samedi le président ghanéen Nana Akufo-Addo.

Nana Akufo-Addo a estimé dans un tweet que les propos du président américain sont « extrêmement malheureux », ajoutant : « Nous ne sommes certainement pas un ‘pays de merde’ « .

« Nous n’accepterons pas de telles insultes, même de la part du dirigeant d’un pays ami, quelle que soit la puissance (de ce pays) ».

Le Ghana, qui est considéré comme un pays stable et pacifique, jouit de bonnes relations avec Washington. En 2009, le président américain de l’époque, Barack Obama, avait choisi d’y annoncer ses objectifs de politique étrangère pour l’Afrique.

Des remarques « scandaleuses et racistes »

Les déclarations de Nana Akufo-Addo font suite à un communiqué très ferme de l’Union africaine (UA) de vendredi.

Les ambassadeurs africains à l’ONU ont exigé de leur côté une « rétractation » de Donald Trump, condamnant des remarques « scandaleuses, racistes et xénophobes ».

Le Sénégal et le Botswana ont convoqué chacun l’ambassadeur américain.

La défense de Trump

Comme souvent, c’est via Twitter que le président américain a réagi à cette nouvelle polémique qu’il a lui-même suscitée et qui le met en difficulté au moment où il tente de trouver un compromis au Congrès sur le dossier sensible de l’immigration.

« Le langage que j’ai utilisé lors de la réunion était dur mais ce ne sont pas les mots utilisés », a affirmé le milliardaire dans une formule alambiquée.

Des mots « abjects et répugnants »

Quelques minutes plus tard, le sénateur démocrate Dick Durbin, présent lors de la réunion, assurait pourtant que le président avait bien utilisé « plusieurs fois » l’expression injurieuse.

« Les mots utilisés par le président tels qu’ils m’ont été rapportés directement par ceux qui ont participé à la rencontre n’étaient pas ‘durs’, ils étaient abjects et répugnants », a ajouté en écho le sénateur républicain Jeff Flake, un conservateur opposé à Donald Trump.

Par jeuneafrique.com

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