Sa Majesté le Roi Mohammed VI a présidé le vendredi dernier la cérémonie d’ouverture de la 1ère session de la première année législative de la dixième législature du Royaume. Une occasion pour Sa Majesté de s’adresser aux les membres des deux Chambres du Parlement à travers un discours considéré comme une feuille de route.
La Majesté le Roi Mohammed VI, accompagné de S.A.R. le Prince Héritier Moulay El Hassan et de S.A.R. le Prince Moulay Rachid, a présidé, vendredi après-midi à Rabat, l’ouverture de la première session de la première année législative de la dixième législature.
Après lecture de versets du Saint Coran, S.M. le Roi a prononcé un discours devant les membres des deux Chambres du Parlement, dans lequel le Souverain a indiqué que la première législature, qui s’est achevée après la promulgation de la Constitution de 2011, était “une législature fondatrice, marquée par l’adoption des lois relatives à la mise en place des institutions”. Ce discours de SM le Roi Mohammed VI, à l’occasion de l’ouverture de la nouvelle année législative constitue, à n’en pas douter, une feuille de route pour les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire en vue de réformer l’administration, d’améliorer la gestion de la chose publique et d’accompagner les besoins du citoyen. Feuille de route pour la simple raison qu’il trace au prochain gouvernement, aux parlementaires et aux responsables chargés de la gestion de la chose publique les contours d’une administration marocaine performante, tous secteurs confondus, ainsi que le chemin que celle-ci doit emprunter de manière à mieux répondre aux besoins des populations.
Aussi, il a précisé que l’étape que le Royaume venait d’aborder est autrement plus importante que les précédentes. Elle doit pousser les représentants des deux chambres à se pencher sérieusement sur les questions et les préoccupations réelles des citoyens, d’impulser l’action de service public de l’Administration et d’améliorer la qualité de ses prestations, a dit S.M. le Roi.
Le Souverain a mis l’accent dans ce cadre sur la relation entre le citoyen et l’Administration, qu’il s’agisse des services centraux et de l’administration territoriale, ou des Conseils élus et des services régionaux des départements ministériels, ou encore des différents services concernés par l’investissement. Après avoir mis l’accent sur les nombreuses carences dont souffrent les administrations et les services publics, le Souverain a fait savoir que les problèmes qui se posent au citoyen dans l’Administration étaient clairement illustrés à travers les obstacles qui entravent l’investissement, nonobstant la création des Centres régionaux et l’utilisation du guichet unique pour simplifier les procédures et accélérer le processus décisionnel.
Le Souverain a engagé tout le monde, gouvernement et Parlement, partis et syndicats, associations et fonctionnaires, à faire preuve de patriotisme et de responsabilité pour mettre au point des solutions réelles, permettant de rehausser le travail des services administratifs et d’améliorer la qualité des prestations offertes aux citoyens. La réforme de l’Administration requiert un changement dans les comportements et les mentalités et des législations de qualité pour obtenir un service administratif public efficace au service du citoyen, a souligné M6.
“Elle induit la nécessité de se pencher sérieusement, sur les questions et les préoccupations réelles des citoyens, d’impulser l’action de service public de l’Administration et d’améliorer la qualité de ses prestations”, a dit SM le Roi.
Le Souverain a mis l’accent dans ce cadre sur la relation entre le citoyen et l’Administration, qu’il s’agisse des services centraux et de l’administration territoriale, ou des Conseils élus et des services régionaux des départements ministériels, ou encore des différents services concernés par l’investissement.
Aussi, il s’est prononcé sur les nombreuses carences dont souffrent les administrations et les services publics, le Souverain a fait savoir que les problèmes qui se posent au citoyen dans l’Administration, sont clairement illustrés à travers les obstacles qui entravent l’investissement, nonobstant la création des Centres régionaux et l’utilisation du guichet unique pour simplifier les procédures et accélérer le processus décisionnel.
Réforme de l’Administration
Le Souverain a également mis l’accent sur la nécessité d’une réforme de l’administration, étant donné que toute réforme ne peut réussir sans une administration qui soit à la hauteur des défis posés, aussi bien au niveau de l’organisation que de la performance et de l’accompagnement des exigences de développement ou des besoins administratifs, sociaux et économiques de la société. Le discours royal évoque les grands obstacles auxquels est confrontée l’administration, de même qu’il définit leurs niveaux qui sont liés notamment au non-accompagnement par la législation des exigences de développement de l’administration ou à la lenteur dans l’application des dispositions de la Constitution et de la mise en œuvre de la régionalisation avancée.
Ces défaillances concernent également les mentalités et les comportements individuels, a-t-il dit, notant que l’ensemble des acteurs élus et les pouvoirs exécutif et législatif sont appelés à apporter les solutions à même d’améliorer la gestion du service administratif et de résoudre les problématiques entravant son développement.
Les dimensions temporelle et philosophique du discours royal, a-t-il conclu, demeurent très importantes dans la définition du processus de réforme administrative et de ses mécanismes, surtout que le Maroc vit actuellement au rythme d’une nouvelle entrée politique, avec l’installation d’un nouveau parlement et les consultations pour former le futur gouvernement.
Le discours royal renferme plusieurs messages sur la nécessité d’une nouvelle approche de l’administration publique
Le discours de SM le Roi Mohammed VI vendredi à l’occasion de l’ouverture de la nouvelle année législative se distingue par plusieurs messages qui sont autant de signes forts traduisant la nécessité d’une nouvelle approche de l’administration et de la vie publique.
Le Souverain a précisé, à cet égard, que si la précédente législature a permis de mettre sur pied le cadre institutionnel défini par la nouvelle Constitution, celle qui commence vendredi dernier et jusqu’à 2021 doit instamment veiller à prendre en charge d’une manière conséquente et opératoire les besoins, les attentes et les préoccupations réelles des citoyens.
La régionalisation avancée, une réalité tangible
Sa Majesté le Roi Mohammed VI a mis l’accent sur la régionalisation avancée et qui constitue la pierre angulaire sur laquelle l’Administration devrait s’appuyer pour rapprocher le citoyen des prestations et des services et du centre de décision.
Dans le même ordre d’idées, le Souverain s’est penché sur la nécessité d’élaborer et de mettre en œuvre une charte avancée de la déconcentration administrative propre à répondre aux exigences du moment.
“Il appartient, donc, à tout un chacun de se mettre au diapason de l’évolution en cours et d’adhérer à la dynamique institutionnelle et développementale que nous conduisons dans notre pays”, a-t-il déclaré.
M6 s’est félicité dans son discours des grands chantiers réalisés et les politiques sectorielles nationales réussies, qui ont changé la physionomie du Maroc, et qui jouent encore un rôle majeur dans la réalisation de progrès tangibles observés dans différents domaines.
“Toutefois, notre ambition est plus grande que cela et les aspirations du citoyen dépassent les prestations actuelles de l’Administration. De plus, le progrès que connaît le Maroc nécessite d’en rehausser la productivité”, a affirmé SM le Roi.
Avant de terminer, il s’est dit convaincu que l’efficience administrative contribuera à promouvoir le développement, à attirer l’investissement national et étranger et à renforcer la confiance dont jouit le Maroc.
B.Koné