Paris: la difficile prise en charge des enfants “sniffeurs de colle” arrivés du Maroc

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Paris: la difficile prise en charge des enfants

Une vingtaine d’enfants isolés venant du Maroc vivent dans la rue, dans le quartier de la Goutte d’Or, à Paris. L’addiction à la colle de certains, leur longue expérience de l’errance, et parfois leur agressivité, compliquent leur mise à l’abri par les pouvoir publics.

Depuis plusieurs semaines, un groupe d’enfants venus du Maroc squatte le square Alain-Bashung et ses rues avoisinantes, au coeur du 18e arrondissement de la capitale. Livrés à eux-mêmes, peinant à se vêtir ou se nourrir, certains sniffent de la colle et se montrent parfois agressifs avec les riverains… Leur présence remarquée a été signalée il y a maintenant deux mois à la mairie de Paris. Et pose aux pouvoirs publics un véritable défi de prise en charge.

Âgés de 8 à 15 ans pour les plus grands, ils seraient 25, selon la Ville, contactée par L’Express. Depuis une dizaine de jours, le petit groupe n’a connu aucune arrivée. En revanche, “six des plus jeunes sont repartis”, indique à L’Express Colombe Brossel, adjointe chargée de la politique de la Ville et de l’Intégration. Ils pourraient en réalité être jusqu’à “une centaine” dans la capitale, selon l’Office français de l’immigration et de l’intégration, contacté par Le Monde.

Colle, errance et abandon

“Arrivés du Maroc, ils sont probablement passés en bateau ou camion jusqu’en Espagne, avant de gagner la France en se glissant dans des TGV”, explique l’adjointe au maire. Dans les rues du quartier de la Goutte d’or où ils errent désormais, certains de ces mineurs laissés pour compte tuent leurs journées en s’alcoolisant ou en inspirant de la colle, le visage enfoui dans un sac plastique. Ils seraient “une dizaine” dans ce cas, indique Séverine Canale, responsable communication de l’association Hors la rue, spécialisée dans l’accompagnement des mineurs isolés en situation de danger.

L’un d’eux explique à FranceInfo que c’est parce qu’il “a beaucoup de problèmes”. Dans la bande, beaucoup auraient déjà une longue et manifeste expérience de la rue. “Pour certains, ils sont dans un très très mauvais état de santé”, décrit Colombe Brossel. Près de 3/4 d’entre eux souffrent notamment de gros problèmes dentaires. “On fait face aux mêmes problé....Lire la suite sur L’Express.fr

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