Paix et sécurité en Afrique : Le G5 Sahel au cœur du Forum de Dakar

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le président Macky Sall
Le président Macky Sall

La cinquième édition du Forum sur la paix et la sécurité en Afrique, qui s’est ouvert lundi 5 novembre 2018 à Dakar a placé au cœur des débats, les opérations antiterroristes, en particulier celles de la force conjointe du G5 Sahel. Cette organisation lancée le 2 juillet 2017, regroupant cinq pays confrontés au terrorisme (le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad), qui souffre de déficit de financement, avec seulement 100 millions d’euros disponibles sur les 414 millions d’euros nécessaires, se positionne comme un rempart de la paix et la sécurité en Afrique. Au forum de Dakar, le président Macky Sall n’a pas porté de gan pour interpeller les forces étrangères sur le territoire malien, car l’objectif du forum de Dakar sur la paix et la sécurité, est de lever les tabous. « Il n’est pas normal qu’avec 10 000 casques bleus, avec la force Barkhane, il y ait encore des forces qui perturbent le pays. Ce n’est pas logique », a déclaré le président Macky Sall.

Depuis la mise en place du G5 Sahel, les rencontres se suivent et se ressemblent. Faute de moyens, les opérations antiterroristes dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel n’en font pas sur des chapeaux de roues, et les résultats ne sont pas terribles, ils ne tiennent pas, 16 mois après le lancement, les promesses du projet de sécurité et de développement en Afrique. Le forum de Dakar 2018 pourrait être retenu comme une étape décisive dans la marche du G5 Sahel, si l’on se fie au cran hissé par la ministre française des Armées Florence Parly et la détermination affichée par le Président sénégalais, l’hôte de la rencontre annuelle. A l’idée que les pays les plus nantis du monde trainent le pied à débourser, et qu’il manque encore 300 millions d’euros au financement du G5 Sahel, le président sénégalais Macky Sall, à la tribune donne le ton en interpellant la MINUSMA (les forces de paix des Nations unies au Mali). « L’objectif de ce forum est de lever les tabous. Il n’est pas normal qu’avec 10 000 casques bleus, avec la force Barkhane, il y ait encore des forces qui perturbent le pays. Ce n’est pas logique », assène Macky Sall. On peut dire que c’est en connaissance de cause, en connaisseur de ce que vivent les populations maliennes que s’est exprimé le chef de l’Etat sénégalais. S’il est facile de justifier la présence des forces étrangères sur le territoire malien, il est par contre difficile de défendre un bilan reluisant de la situation sécuritaire. Celle-ci interpelle à la fois les autorités maliennes et les amis du Mali à travers les forces onusiennes et Barkhane. Ces dernières sont défiées au quotidien par des terroristes, qui ont fini par privilégier les populations civiles, c’est-à-dire « le cœur de métier » pour les forces onusiennes. Le président Macky Sall a donc compris que dans la lutte antiterroriste, comme dans la reconquête de la paix et la sécurité au Mali, on est loin des comptes escomptés par les Maliens. Doit-on également comprendre que c’est la faiblesse de l’Etat malien qui explique la présence des forces étrangères sur le territoire malien. C’est d’inviter les responsables onusiens au Mali à bien lire la Résolution 2423 (2018) du 28 juin 2018, renouvelant le mandat de la Minusma, qui place « la protection des populations civiles » au cœur de sa mission : Le conseil de sécurité demande à la Minusma de prendre « des mesures actives et robustes pour protéger les civils, y compris en effectuant des patrouilles énergiques et efficaces dans les zones où les civils sont en danger… ». Mais cela est-il fait efficacement ? La réponse à cette question peut mieux aider à comprendre les interrogations de Macky Sall, qui a ainsi déclenché un tonnerre d’applaudissement dans la salle du forum.

Force conjointe «G5 Sahel», une force nécessaire

La France qui participe à l’organisation de ce forum était représentée par Florence Parly. Pour la ministre des Armées, la stabilité ne sera pas possible tant que les Etats seront faibles : « Le développement est bien plus large encore. Il passe par des institutions, il passe par un Etat qui doit être présent partout et n’inspirer la crainte qu’à ceux qui en défient les lois. Il passe par la liberté, la liberté de penser, de se mouvoir, d’entreprendre ». Si tous les acteurs s’accordent sur la nécessité de relancer les actions de développement, la priorité reste avant tout de retourner dans des zones de la sous-région qui sont aujourd’hui isolées, oubliées et toujours tenues par des jihadistes. Pour Florence Parly, la force conjointe du «G5 Sahel» est d’autant plus nécessaire que la situation sécuritaire se dégrade au Burkina Faso. A cet effet, « l’urgence est que l’aide promise à la force conjointe du G5 se matérialise», souligne -t-elle. Pendant ce temps, la force conjointe de 4.000 hommes, appuyée par l’opération militaire française «Barkhane», manque de moyens pour se protéger, se déplacer et communiquer. Seule une poignée de pays, France, Luxembourg, République tchèque, mais aussi l’Union européenne, ont jusqu’à présent concrétisé les engagements pris. En attendant le patron mauritanien de la force conjointe du G5 Sahel a décidé de transférer les bureaux de l’organisation antiterroriste de Sévaré (Mopti) à Bamako.

B. Daou

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3 COMMENTAIRES

  1. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a violemment dénoncé, le 7 novembre 2018, la manipulation du concept d’anti-terrorisme par les Anglo-Saxons.

    Selon le ministre, le nouveau concept de « lutte contre l’extrémisme oppressif » vise à valider les actions des terroristes lorsqu’ils servent la stratégie anglo-saxonne contre des gouvernements qu’ils qualifient d’« autoritaires ».

    M. Lavrov a rappelé que chaque État est responsable selon ses propres lois de la manière dont il lutte contre l’idéologie extrémiste, tandis que la coopération intergouvernementale est soumise à la législation universelle des Nations unies.

    Il a souligné que : « Les auteurs de ce concept [de « lutte contre l’extrémisme oppressif »] sont fondamentalement prêts à justifier les extrémistes et à les exonérer de toute responsabilité pénale ».

    ENCORE ET ENCORE:
    M. Lavrov a rappelé que chaque État est responsable selon ses propres lois de la manière dont il lutte contre l’idéologie extrémiste, tandis que la coopération intergouvernementale est soumise à la législation universelle des Nations unies.

    M. Lavrov a rappelé que chaque État est responsable selon ses propres lois de la manière dont il lutte contre l’idéologie extrémiste, tandis que la coopération intergouvernementale est soumise à la législation universelle des Nations unies.

    M. Lavrov a rappelé que chaque État est responsable selon ses propres lois de la manière dont il lutte contre l’idéologie extrémiste, tandis que la coopération intergouvernementale est soumise à la législation universelle des Nations unies.

    FAUT-IL QUE NOS LARBINS CONGENITAUX , TITULE’S “DIRIGEANTS” APPRENENT CETTE PHRASE SIMPLE..PAR COEUR…?

    SOURCE: http://www.voltairenet.org/article203788.html

  2. Il faut être africain pour concevoir ce projet de G5 Sahel, comment cinq pays au lieu de compter sur leurs propres moyens se mettent à crier çà et là pour chercher des financements hors Afrique pour lutter contre le terrorisme, alors que les pays nantis voient comment les ressources de ces états sont dilapidées devant les hommes aux pouvoirs de ces pays. C’est dommage que ces Présidents ne voient pas ce que nous autres citoyens lambda voyons, nous restions certains que ces partenaires au développement ne feraient aucun effort pour rehausser le budget de ce G5 Sahel dont les chances de survie restent dérisoires et incertains. Et pourtant ces partenaires ont raison, car aucun de ces pays n’est vertueux dans la gestion de ses ressources en général. Il est nécessaire que ces pays fassent des efforts pour assurer le financement de cette institution africaine afin de montrer à ces blancs que eux-aussi pèsent lourds et très lourds.

    • C’est un G5 des mendiants et des adolescents quand tu a Boua IBK comme hote du G5 que veux-tu, Boua est le premier mendiant international, l’illegitime, le paresseux et l’incompetant, et puis on se souvient que le Senegal n’est pas membre du G5 alors pourquoi aller au Senegal pour parler du G5? quelle incoherence? Yacouba tu as raison que nous sommes diriges par 5 gros anes qui ne savent rien et n’ont aucun orgeuil et aucune dignite humaine.

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