Opérations d’expulsions d’étrangers vivant en Algérie vers le Niger : un mineur guinéen raconte son expulsion d’Algérie

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Des opérations d’expulsions d’étrangers vivant en Algérie vers le Niger sont de plus en plus nombreuses ces derniers mois, causant des problèmes d’organisation au Niger, notamment dans la toute petite ville d’Assamaka, parfois submergée par les arrivées.

Parmi les personnes qui ont été expulsées en même temps que Ahmed, 15 ans d’âge, guinéen d’origine, raconte qu’il a été arrêté en septembre 2022 en Algérie alors qu’il se trouvait sans papiers dans le pays. D’abord emprisonné, il a ensuite été expulsé vers le Niger. Avec des centaines de personnes, il a été abandonné par la police algérienne dans le désert, à une quinzaine de kilomètres de la ville nigérienne d’Assamaka. Une pratique de plus en plus courante ces derniers mois, certaines vivaient en Algérie depuis plus de dix ans.

Les migrants, refoulés de l’Algérie vers le Niger, ont marché 12 heures pour arriver  dans la ville Assamaka. Ahmed a raconté son calvaire, en soulignant que « le trajet a été très difficile. Parfois des gens tombaient, mais on les relevait, et on se motivait pour continuer à marcher. S’arrêter, ça voulait dire être abandonné dans le désert ».

Le jeune migrant guinéen ajoute qu’ « à notre arrivée à Assamaka, des personnes de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) nous ont demandé s’il y avait des mineurs parmi nous, ils ont pris nos noms et nous ont donné à manger. Moi, je n’ai pas voulu dire que j’avais 15 ans parce que j’avais peur qu’à cause de cela, je sois retenu plus longtemps que les autres au Niger. J’ai dit que j’avais 18 ans ».

« On est restés dix jours à Assamaka, puis on est partis à Arlit, où on est restés un mois et trois semaines. Après, on nous a transférés à Agadez, puis à Niamey, où je suis depuis un petit peu plus d’un mois ».

Dans le centre de l’OIM où je me trouve en ce moment, nous ne sommes pas nombreux. Pour le moment, je ne peux pas encore rentrer en Guinée. Avec d’autres Guinéens, on attend que l’OIM rassemble nos documents d’identité, nos laisser-passer etc. J’ai vraiment hâte de rentrer dans mon pays.

Les opérations de retour vers les pays d’origine des migrants expulsés d’Algérie vers le Niger ont été fortement ralenties ces derniers mois en raison des contraintes administratives et sanitaires

Quand j’ai quitté la Guinée, en 2020, mon projet, c’était d’aller au Maroc pour essayer d’entrer à Ceuta. J’ai un ami qui a réussi à le faire et qui m’a dit que je devrais essayer aussi. Je suis d’abord allé au Sénégal avec une personne de mon quartier âgé de 24 ans, puis j’ai décidé de rejoindre l’Algérie pour y travailler.

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2 COMMENTAIRES

  1. L’Algérie est le pays qui nous a envoyé ses terroristes au début des années 2000. Les problèmes de nos pays sont à cause de l’Algérie

  2. Nos pays surexploites par la maudite France et l’Occident n’offrent pas de perspectives a nos jeunes alors ils doivent fuir, aller ailleurs pour chercher un meilleur avenir, honte a la France et aux Occidentaux qui ont bâti leur economie sur le commerce triangulaire, la colonisation des Africains et le neo-colonialisme des pays Africains!

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