œil du combattant Neil Armstrong est mort

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L’astronaute américain Neil Armstrong est mort à l’âge de 82 ans. Il est le premier homme à avoir marché sur la lune le 20 juillet 1969 en prononçant la phrase célèbre : «C’est un petit pas pour l’homme, mais un bond de  géant de l’humanité». L’astronaute est mort de complications après une opération cardiovasculaire, a annoncé, le samedi, sa famille qui a salué «un héros américain  contre son gré qui a servi sa nation avec fierté, comme pilote de la marine,  pilote d’essai, puis astronaute».

Embarqués à bord de la navette Apollo 11, Neil Armstrong et son co-équipier,  Buzz Aldrin, avaient marché sur la lune le 20 juillet 1969 (2h56, heure GMT le 21 juillet), sous les yeux admiratifs de 500 millions de téléspectateurs. Le troisième membre de l’équipage, Michael Collins, était resté dans le module de  commande resté en orbite autour de la lune. «Nous nous sommes entraînés ensemble et nous étions aussi de bons amis. Nous serons toujours liés par notre participation à la mission Apollo 11», a  réagi Buzz Aldrin, 82 ans. « Neil Armstrong était le meilleur, et il va terriblement me manquer», a ajouté Michael Collins, 81 ans.  Pour sa part, la famille de Neil Armstrong a déclaré : «A tous ceux qui pourraient se demander comment lui rendre hommage, nous avons une simple requête. Honorez son exemple de service, de réussite et de modestie et la prochaine fois que vous marchez un soir de nuit claire et que vous voyez la lune, souriez en vous-même, pensez à Neil Armstrong et faites-lui un clin d’œil». John Glenn, 81 ans, qui a effectué le premier vol orbital américain, a  rendu hommage à «l’audace» d’Armstrong qui, a-t-il rappelé, « avait passé son  brevet de pilote avant son permis de conduire».

Neil Armstrong

Tout en se disant «profondément attristé», le Président des Etats-Unis, Barack Obama, a salué la mémoire de l’astronaute. «Neil était parmi les plus  grands héros américains, pas seulement de l’époque actuelle, mais de tous les temps», a-t-il indiqué. Son rival républicain à l’élection présidentielle américaine, Mitt Romney, a  affirmé que «la lune pleurait son premier fils terrien». Neil Armstrong avait été chargé de commander la première mission lunaire  américaine à bord de la capsule Apollo 11. Il s’était posé sur la lune à bord du module Eagle en juillet 1969 et avait assuré sa place dans l’Histoire en déclarant, alors qu’il foulait le sol lunaire. Cet homme modeste était aussitôt devenu une icône de l’odyssée de l’espace. Il avait ensuite peu parlé en public, fuyant micros et caméras, et vivant depuis des dizaines d’années dans une ferme reculée de l’Ohio (Nord). L’an dernier, au cours d’un entretien filmé en Australie, cet homme discret avait déclaré : «Je pensais que nous avions 90% de chances de retourner sains et saufs sur Terre à l’issue de ce vol, mais seulement 50% de chances de nous poser (sur la lune) lors de cette première tentative». Le Neil Armstrong est né le 5 août 1930 à Wapakoneta, dans l’Ohio (Nord). Dès son enfance, il est fasciné par les avions. Il suit alors es cours de pilotage à 15 ans et obtient son brevet de pilote un an plus tard. Plus tard, il devient pilote de l’aéronavale et effectue 78 missions pendant la guerre de Corée. Armstrong étudie également aussi l’Ingéniérie aéronautique à l’Université de Purdue (Indiana, Nord) et obtient une Maîtrise dans cette même discipline à l’université de Californie du Sud. En 1955, il devient pilote d’essai et vole sur 50 différents types d’avion. Sept ans après, il est sélectionné par l’agence spatiale américaine la NASA pour devenir astronaute. En septembre 1966, il effectue un vol avec David Scott pour la mission Gemini 8. Le vaisseau s’amarre à un autre véhicule non habité, réalisant le premier amarrage orbital de deux modules spatiaux. Puis ce sera la mission Apollo 11 et l’entrée de Neil Armstrong dans l’Histoire. Il y a quelques années, il était revenu sur ses pas légendaires. «Il n’y avait pas de poussière quand on donnait un coup de pied», avait-il révélé. En 2009, Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins avaient saisi l’occasion d’une de leurs rares apparitions communes en public au Musée de l’Air et de l’Espace à Washington pour plaider en faveur de futures missions sur Mars, la planète rouge.

La mission Apollo 11 : objectif Lune  

La mission du programme spatial Apollo 11, au cours de laquelle Neil Armstrong est devenu le premier homme à poser le pied sur la lune, a duré huit jours et permis de réaliser le vœu nourri ar le Président John Kennedy: démontrer la supériorité des Etats-Unis sur l’URSS. Après les programmes Mercury et Gemini destinés à se familiariser avec les vols dans l’espace, l’agence spatiale américaine (NASA) s’engage dans le programme Apollo avec pour ambition la conquête de la lune, comme l’avait promis le président américain en 1961. Les six premières missions sont inhabitées, les quatre suivantes permettent de tester le matériel et les manœuvres. Apollo 11 sera celle qui se posera sur la Lune. Commandant la mission, Neil Armstrong (39 ans à l’époque) embarque le 16 juillet 1969 dans le module de commande fixé au sommet d’une gigantesque fusée Saturne V à  Cap Canaveral (Floride, Sud-est). Avec lui, le pilote du module lunaire (LEM), Edwin Buzz, Aldrin et Michael Collins, le pilote du module de commande et de service. Après une révolution et demie autour de la Terre, Apollo 11 se met en direction de la lune, à près de 385 000 kilomètres de là. Trois jours plus tard, c’est l’arrivée. Le 20 juillet, 100 heures et 12 minutes après le départ de la Terre, Armstrong et Aldrin s’installent dans le module lunaire Eagle qui se sépare du module de commande et de contrôle où reste Collins. Deux heures et demie plus tard, le LEM se pose sur la mer de la tranquillité, à six kilomètres du point visé et avec «presque une minute et demie d’avance» sur les projections, détaille la NASA sur son site internet. «Je pensais que nous avions 90% de chances de retourner sains et saufs sur Terre à l’issue de ce vol, mais seulement 50% de chances de nous poser (sur la Lune) lors de cette première tentative», a confié un Neil Armstrong avare d’interviews, en mai, dans un film d’entretien à l’Association australienne des comptables certifiés (CPA) au cours d’un séjour en Australie. Moins de quatre heures plus tard, Neil Armstrong ouvre la trappe du LEM. «109 heures et 42 minutes après le lancement, Armstrong mit le pied sur la Lune», selon la NAS, et prononce sa fameuse formule : «C’est un petit pas pour l’homme, mais un bond de géant de l’humanité». Il est 22h 56 le 20 juillet sur la côte Est des Etats-Unis (2h56 GMT). L’événement est retransmis en direct dans le monde entier. La NASA estime à 530 millions le nombre de téléspectateurs. Buzz Aldrin le rejoint 20 minutes plus tard. Les deux hommes plantent le drapeau américain et s’entretiennent par téléphone avec le Président Richard Nixon. Leur sortie dure deux heures et demie au cours desquelles ils ramassent surtout des échantillons de roches. Ils ne s’éloignent pas à plus de 100 mètres du module. Armstrong et Aldrin quittent la lune 21 heures après y avoir atterri. Leur module rejoint celui de Collins et se retourne vers la Terre. Apollo amerrit sur  l’Océan pacifique le 24 juillet. Cinq autres missions Apollo emmèneront 10 autres hommes sur la lune avant la fin du programme en décembre 1972.

Le Fouineur

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