TUNIS (Reuters) – Sept mille policiers tunisiens ont manifesté jeudi devant les bureaux du Premier ministre Habib Essid pour réclamer des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail au moment où ils doivent faire face à une menace terroriste croissante.
Scandant des slogans comme “Dégage” et “Rendez-nous nos droits”, les policiers entendaient accentuer leur pression sur le chef du gouvernement avec ce deuxième rassemblement de protestation.
“Nous menons cette deuxième manifestation parce que le gouvernement ne veut pas comprendre. Nous exigeons des droits financiers, de meilleurs salaires et des primes de risque que nous méritons”, a déclaré Chokri Hamada, secrétaire général du syndicat des policiers.
La Tunisie, engagée dans une réduction de ses déficits publics, est confrontée à une dégradation de son marché du travail qui affecte particulièrement les jeunes, à l’origine de manifestations violentes le mois dernier.
Plusieurs milliers de jeunes gens étaient descendus dans les rues après le suicide d’un homme sans emploi qui s’était vu refuser un poste dans la fonction publique.
Les violences consécutives à cet incident s’étaient propagées dans plusieurs régions du pays et avaient incité le gouvernement à imposer un couvre-feu national.
(Tarek Amara; Pierre Sérisier pour le service français)