Nouvelle frontière entre le Burkina Faso et le Niger, 18 communes vont changer de pays

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Nouvelle frontière entre le Burkina Faso et le Niger, 18 communes vont changer de pays
LeMonde.fr – Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, et son homologue burkinabé, Michel Kafando, en novembre à Ouagadougou

Après des années de litige, le tracé de la frontière entre le Burkina Faso et le Niger issu de la colonisation va être modifié d’ici 2016 : la justice internationale a tranché, et 18 communes vont du coup changer de pays.

Ces deux pays pauvres du Sahel, immense région confrontée à des groupes islamistes et mafieux qui se jouent des frontières, ont été des colonies françaises jusqu’à leur indépendance en 1960. Ils partagent environ un millier de kilomètres de frontière commune, dont un tiers a déjà été borné. Le reste du tracé, contesté par les deux parties, a été redéfini dans un arrêt rendu le 16 avril 2013 par la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye, qui a attribué 786 km2 nigériens au Burkina Faso, tandis que 277 km2 burkinabés ont été rendus au Niger.

Les habitants pourront choisir leur nationalité

D’après la secrétaire permanente de la commission nationale des frontières du Burkina Faso, Kouara Apiou Kaboré, le Burkina Faso gagnera ainsi « quatorze villages », contre « quatre » pour le Niger à la fin du bornage, prévu « d’ici 2016 ». Désormais, 630 kilomètres doivent être bornés pour marquer définitivement la nouvelle frontière. « Les villageois sont installés ici depuis des années à cause de la fertilité des sols et ce sont ces terres cultivables que nous perdons », regrette Souleymane Wérémi, préfet de Falangountou, département frontalier qui va céder les quatre villages au profit du Niger.

Au terme de l’opération, « il y aura un recensement des populations des localités concernées, qui auront le droit de choisir leur nationalité », assure Mme Apiou, sans pouvoir estimer le nombre d’habitants concernés. « Elles disposeront de cinq ans pour le faire », a-t-elle poursuivi. Ces nouvelles limites permettront de gommer « des frontières dessinées à l’équerre par d’autres personnes que les Africains », selon le porte-parole du gouvernement nigérien Marou Amadou, qui rappelle que le tracé actuel « datait de 1926 » et de la (…) Lire la suite sur lemonde.fr

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