Le président russe Vladimir Poutine fixe mercredi les objectifs de son armée pour l’année 2023 lors d’une rencontre avec de hauts responsables militaires, au neuvième mois de l’offensive de Moscou en Ukraine.
Le président russe Vladimir Poutine a affirmé mercredi que son pays allait continuer de développer son potentiel militaire, y compris la “préparation au combat” de ses forces nucléaires, sur fond de conflit en Ukraine et de crise avec les Occidentaux.
“Les forces armées et les capacités de combat de nos forces armées augmentent constamment et chaque jour. Et ce processus, bien sûr, nous allons le développer”, a déclaré M. Poutine lors d’une réunion avec des hauts gradés de l’armée. “Nous continuerons à maintenir et à améliorer la préparation au combat de notre triade nucléaire”, a-t-il ajouté.
Nouveaux missiles hypersoniques
La flotte russe sera dotée à partir de début janvier de nouveaux missiles hypersoniques de croisière Zircon, a annoncé mercredi le président Vladimir Poutine, une arme qui appartient à la nouvelle famille d’armements développés ces dernières années par Moscou.
“Début janvier, la frégate Amiral Gorchkov sera en état de service avec de nouveaux missiles Zircon, qui n’ont pas d’équivalent dans le monde”, a déclaré M. Poutine.
Économie de guerre
La télévision d’État russe avait récemment rapporté que M. Poutine ferait une annonce majeure lors de cette réunion au sommet. Selon des observateurs, il est possible que le président fasse avancer la conversion de l’économie russe en une économie de guerre, car les troupes russes continuent d’avoir des problèmes d’approvisionnement. Lors des consultations gouvernementales de la semaine dernière, M. Poutine avait déjà demandé l’ajustement des plans d’armement.
La Russie, qui a lancé en février une vaste offensive contre son voisin ukrainien, a connu ces derniers mois d’importants revers militaires qui l’ont forcée à se retirer de la région de Kharkiv dans le nord-est de l’Ukraine et de la ville de Kherson dans le sud.
Vladimir Poutine a admis mardi que la situation était “extrêmement difficile” dans les quatre régions du sud et de l’est de l’Ukraine dont Moscou revendique l’annexion sans les avoir entièrement conquises.
L’année écoulée a également été marquée par la mobilisation de 300.000 réservistes russes dans l’armée, un processus qui a été souvent émaillé d’abus et d’erreurs reconnues jusqu’au Kremlin et qui a poussé des milliers d’hommes à s’exiler à l’étranger.