Le ministre britannnique en charge des questions africaines, Mark Simmonds, en visite au Nigeria pour évoquer l’aide internationale mobilisée pour retrouver les 223 jeunes filles, a indiqué avoir évoqué la question avec le chef de l’Etat nigérian lors d’un entretien dans la capitale fédérale Abuja.
J’ai discuté de cela avec le président et il m’a dit très clairement qu’il n’y aurait pas de négociation avec Boko Haram incluant un échange des lycéennes enlevées contre des prisonniers, a déclaré M. Simmonds à la presse à Abuja.
Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, avait proposé un tel échange dans une vidéo, diffusée lundi, montrant les jeunes filles enlevées le 14 avril dans leur école de Chibok, situé dans l’Etat de Borno (nord-est), un des fiefs du mouvement.
Le ministre de l’Intérieur Abba Moro avait aussitôt opposé une fin de non-recevoir à cette offre, refusant à Boko Haram le droit de poser des conditions.
Cependant, le ministre des Affaires spéciales Taminu Turaki, qui a dirigé l’année dernière un comité chargé de réfléchir à un programme d’amnistie avec Boko Haram, avait déclaré mardi que le Nigeria restait ouvert au dialogue avec le groupe sur tous les problèmes, dont le sort des lycéennes kidnappées.
Toutefois, le ministre britannique a indiqué que M. Jonathan souhaitait toujours engager des discussions plus larges avec les islamistes pour mettre fin à l’insurrection sanglante lancée en 2009.
Ce qui m’est aussi apparu très clairement, c’est que le président souhaite continuer et faciliter le dialogue pour trouver un cadre et une architecture afin d’aboutir à une solution durable au conflit et à ce qui l’a provoqué dans le nord du Nigeria, a-t-il ajouté.
(©AFP / 14 mai 2014 20h42)