Depuis l’instauration d’un couvre-feu vendredi soir à Kano, dans le nord du Nigeria, le calme est revenu dans la ville. Les rues sont désertes et l’heure est au bilan. « C’était horrible. L’attaque était très violente et il y a sans doute beaucoup de victimes. On ne sait pas », a déclaré un agent de l’immigration joint en fin de matinée, encore sous le choc.
Les attaques coordonnées se sont déroulées vendredi en fin d’après-midi. Au moins une vingtaine de déflagrations ont retenti dans différents quartiers de la mégalopole du Nord-Nigeria.
Selon la police, huit sites ont été visés : des commissariats de police, le quartier général des services secrets et les bureaux de l’immigration. Suite aux déflagrations, des échanges de tirs se sont déroulés entre assaillants et policiers pendant plusieurs heures. Ces violences ont été revendiquées par la secte islamiste Boko Haram sur qui pesait déjà tous les soupçons en raison du mode opératoire.
Ces derniers mois, le groupe fondamentaliste a multiplié les attentats, utilisant des moyens de plus en plus sophistiqués. Une campagne de terreur qui va crescendo et vise tour à tour les forces de l’ordre, les institutions, la communauté internationale et les chrétiens. Jusque-là, la ville de Kano qui compte quelque 15 millions d’habitants, majoritairement musulmans, était épargnée par les violences. Elle a été touchée de plein fouet ce vendredi par des attentats qui sont les plus meurtriers jamais perpétrés par Boko Haram.
Source: rfi.fr
samedi 21 janvier 2012