ABUJA (Reuters) – Le Nigeria espère pouvoir faire libérer d’ici mardi les quelque 200 lycéennes enlevées en avril dernier par la secte islamiste Boko Haram, apprend-on samedi auprès de la présidence nigériane.
Le lieu de leur libération n’a pas été précisé.
Le chef d’état-major de l’armée nigériane, le maréchal de l’air Alex Badeh, a annoncé vendredi avoir conclu avec Boko Haram un accord de cessez-le-feu qui permettrait la libération des lycéennes, enlevées à Chibok, dans le nord-est du pays, alors qu’elles passaient des examens.
Boko Haram, qui transmet ses messages via des enregistrements vidéo d’un homme qui se présente comme son chef, Abubakar Shekau, n’a pas non plus confirmé cet accord.
“Je peux confirmer que le GF (gouvernement fédéral) travaille dur pour remplir sa part de l’accord, de sorte que la libération des personnes enlevées puisse être effectuée ou lundi, ou, au plus tard, mardi prochain”, a-t-on dit à Reuters au téléphone.
L’annonce d’un cessez-le-feu risque d’être accueillie avec un certain scepticisme au Nigeria après cinq années de violence. Depuis l’enlèvement des lycéennes, l’armée nigériane a par deux fois annoncé avoir sauvé une partie des jeunes filles pour revenir sur ses déclarations quelques heures plus tard.
Plusieurs séries de négociations ont été tentées ces dernières années avec Boko Haram mais elles n’ont jamais débouché sur un accord de cessez-le-feu, notamment parce que la secte est constituée de plusieurs sous-groupes.
Boko Haram, dont le nom veut dire “l’éducation occidentale est un péché”, a tué plusieurs milliers de personnes à la faveur des diverses opérations armées qu’elle mène dans la partie nord du pays pour constituer un Etat islamique.
(Felix Onuah; Danielle Rouquié pour le service français)
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