“Environ 10 employés du service d’étude et de géologie de l’Université de Maiduguri ont été enlevés mardi”, a déclaré à l’AFP Ndu Ughamadu, de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC).
Selon M. Ughamadu, la NNPC avait engagé l’équipe pour mener des travaux de recherche sur les activités d’exploration pétrolière qui se déroulent dans le bassin du lac Tchad.
“Ils ont été kidnappés autour du village de Jibi dans l’Etat de Borno (nord-est) après un affrontement entre les agents de sécurité qui les accompagnaient et de présumés combattants de Boko Haram”, a-t-il ajouté.
Des efforts étaient en cours mercredi pour traquer les ravisseurs et lancer une éventuelle opération de sauvetage. Le village de Jibi se trouve dans la région de Magumeri, au nord-ouest de la capitale du Borno, Maiduguri.
Le porte-parole de l’Université de Maiduguri, Danjuma Gambo, a confirmé l’enlèvement.
“On ne peut pas nier le fait que cet incident a eu lieu, impliquant notre personnel, les travailleurs de la NNPC et les escortes militaires et de la milice civile”, a-t-il déclaré.
“Notre personnel recruté en tant que consultants faisait partie de l’équipe prise en embuscade”, a poursuivi M. Gambo.
L’équipe de prospection travaillait dans la région de Magumeri depuis un mois, selon un autre membre du personnel universitaire.
“Il est clair que Boko Haram a étudié leurs mouvements avant de les attaquer”, a-t-il estimé sous couvert d’anonymat.
La production de pétrole est concentrée dans le delta du Niger (sud) depuis sa découverte en quantités commerciales en 1956.
Mais les attaques et sabotages répétés de rebelles revendiquant un meilleur partage des ressources ont poussé le gouvernement à prospecter ailleurs.
Des explorations ont été lancées sur un territoire allant de l’Etat de Benue (centre) au nord-est où sévit Boko Haram.
Le groupe, qui mène une insurrection sanglante depuis 2009, utilise les enlèvements comme une arme de guerre dans le conflit. Des milliers de femmes et de filles ont été kidnappées pour être mariées de force ou servir de bombes humaines tandis que les hommes et les garçons ont été forcés à se battre contre l’armée.
(©AFP / 26 juillet 2017 12h16)