Six mois après le coup d’Etat militaire du général de brigade Abdourahamane Tchiani, qui a plongé le Niger dans une crise politique, diplomatique et sécuritaire, le pays se dirige vers une sortie de crise avec l’ouverture des discussions avec la Cédéao pour une Transition ouverte parallèlement au lancement des concertations régionales en prélude au Dialogue national inclusif (DNI), qui devrait définir les priorités de la Transition militaire.
Le Niger est en train de se construire progressivement un avenir politique et diplomatique après un long bras de fer avec la Cédéao.
Lors du dernier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation sous-régionale, la Cédéao qui a acté officiellement le coup d’Etat au Niger a aussitôt engagé des discussions avec les nouvelles autorités de Niamey pour une Transition courte, condition sine qua non pour la levée des sanctions économiques et commerciales à l’encontre de Niamey. Selon nos informations, la Cédéao et les autorités du Niger discutent d’une Transition de 15 à 18 mois.
De sources concordantes au Niger, les nouvelles autorités de Niamey ne sont pas en faveur d’une période de Transition de courte durée. Ils souhaitent une Transition allant jusqu’à trois ans pour redresser le pays en le dotant d’institutions fortes et démocratiques avec la promulgation d’une nouvelle Loi fondamentale, c’est-à-dire une nouvelle Constitution.
Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères non moins chef de file des négociateurs de la Cédéao avec les autorités militaires du Niger, est attendu mi-janvier à Niamey avec son homologue de la Sierra Leone, Timothy Kabba, pour approfondir les discussions sur la durée de la Transition. Une démarche qui s’amorce avant la tenue d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao.
Il est indéniable que nous nous dirigeons vers une sortie de crise politico-diplomatique au Niger, six mois après le coup d’Etat militaire du général de brigade Abdourahamane Tchiani. En filigrane la prise de fonction de la nouvelle ambassadrice des Etats-Unis à Niamey, la reconnaissance par les Nations unies du régime militaire du général de brigade Abdourahamane Tchiani comme représentant officiel de Niamey à New York et la réouverture de la frontière béninoise avec le Niger en toile de fond la levée de la suspension des importations de marchandises transitant vers le Niger par le port de Cotonou.
C’est dans cette lancée que le Premier ministre nigérien, Ali Mahamane Lamine Zeine a lancé lundi 1er janvier 2024 à Agadez (Nord du Niger), le coup d’envoi des concertations régionales en prélude au Dialogue national inclusif (DNI) devant notamment fixer la durée de la Transition, les principes fondamentaux et les axes prioritaires pour la Transition.
Ousmane Mahamane
Ah bon ? Il y avait crise ? Bizarre.
C’est Ousmane Mahamane qui a invente la crise!