Niger-Union africaine 2019: Mohamed Saidil Moctar, Ministre Conseiller Spécial du Président de la République et Directeur Général de l’Agence UA Niger 2019 livre ses vérités à la table de Confidentiel Afrique.

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En pleins préparatifs, d’une réunion à une autre, agenda *hyper* chargé, coups de fils téléphoniques et *sollicitations* tous azimuts, Monsieur Mohamed Saidil Moctar, Ministre Conseiller Spécial du Président de la République et Directeur Général de l’Agence UA Niger 2019, est passé à la table de Confidentiel Afrique. En exclusivité. Il nous livre ici ses vérités sur le dispositif organisationnel, l’importance de cet événement pour le Niger et des changements opérés dans l’agenda du Sommet.

«La rencontre de Niamey sera historique, consacrant l’entrée en vigueur du traité de la ZLECAf et de l’une de plus importantes des réformes de la commission de l’Union Africaine»

Confidentiel Afrique : À quelques mois de la tenue de la conférence, que peut-on dire sur l’état des lieux des plateformes logistiques infrastructurelles ?

Mohamed Saidil  Moctar:  Nous avons à présent amorcé la dernière ligne droite vers la tenue de la Conférence. Toutes les infrastructures essentielles notamment l’aéroport, les hôtels, la voie express, la cité de l’Union Africaine, les villas et appartements sont en cours de finition, conformément au planning défini. Nous serons donc fins prêts pour recevoir nos hôtes. Sur le plan logistique, toutes les dispositions sont en train d’être prises pour une organisation optimale de la conférence. Nous sommes épaulés en cela par la Commission de l’Union Africaine.

Qu’est ce qui a été fait en termes de formation des acteurs?

En janvier 2018, nous avons signé une convention de partenariat avec le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA), un organisme national. Ce programme très ambitieux et complet prévoit la formation et le renforcement des capacités de plus de 3300 acteurs nationaux impliqués dans l’organisation et le déroulement de la conférence. Cela concerne essentiellement la formation continue ou le renforcement des capacités dans les domaines de la Santé, des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), des médias, des transports, des arts et loisirs, des forces de défense et de sécurité (FDS) du protocole et de l’hôtellerie. Les membres des comités techniques et le personnel de l’Agence UA Niger 2019 sont également concernés par le programme de formation. Le plan de formation prévu est en cours d’exécution. Aussi, nous avons bénéficié de l’appui du Royaume du Maroc et de la république de Turquie pour les formations en protocole, en hôtellerie et restauration. Plusieurs formations ont été prises en charge par les structures concernées, notamment le Ministère des Transports, le Ministère de la sécurité. Au total, plus de 5000 personnes verront leurs capacités renforcées dans le cadre de la préparation de cette conférence. Cela contribuera significativement à améliorer notre expertise et notre savoir-faire dans la gestion de grands évènements. Nous serons ainsi mieux outillés pour organiser d’autres rencontres d’envergure internationale.

Quel est le dispositif organisationnel mis en place pour une parfaite coordination interministérielle et Institutionnelle ?

Nous avons d’abord le Conseil d’Orientation et de Contrôle (COC) de l’Agence UA Niger 2019, chargé, entre autres, de définir les orientations stratégiques de l’Agence et de s’assurer de la bonne exécution des missions et programmes de celle-ci. Il est présidé par le Ministre-Directeur de Cabinet du Président de la République et avec, comme vice-Président, le Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur. Ce comité est composé de quinze personnalités dont douze membres du gouvernement. Immédiatement en-dessous du COC, il y a l’Agence UA Niger 2019, la structure, que j’ai le privilège de diriger, dont la mission est d’assurer la coordination des activités liées à la tenue de la Conférence. Enfin, il y a les comités techniques sur lesquels l’Agence s’appuie pour organiser la conférence dans différents domaines tels que l’accréditation, l’accueil et hébergement, le transport, la restauration, la conférence et la documentation, les systèmes informatiques et les télécommunications, la santé, la sécurité, les finances, la communication et les médias, la culture, l’animation et les loisirs et, enfin, la salubrité et le pavoisement. Les comités sont actuellement opérationnels et à pied d’œuvre. En plus de tout ce dispositif organisationnel, l’Agence peut aussi s’appuyer, pour l’accomplissement de ses missions, sur toutes les structures de l’État et de ses démembrements concernés par la conférence. Il est également mis en place un dispositif de suivi et d’évaluation de l’exécution des projets d’infrastructures et des activités de l’Agence et de ses différents comités techniques.

Parlez-nous un peu des changements intervenus dans l’appellation du Sommet et l’agenda précis du Sommet ?

Il y a eu effectivement des changements avec l’entrée en vigueur de la réforme de l’UA. Ainsi, le traditionnel sommet de juillet, qui faisait l’objet d’une rotation entre pays, a été supprimé et remplacé par une réunion de coordination entre l’Union Africaine et les Communautés Économiques Régionales. Récemment, lors de sa session ordinaire tenue à Addis Abeba les 10 et 11 février 2019, la conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Africaine a retenu la période du 7 au 8 juillet 2019 pour la tenue à Niamey, d’un sommet extraordinaire sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et de la première réunion semestrielle de l’Union Africaine et des Communautés Économiques Régionales (CER).

Ces rencontres seront précédées, les 4 et 5 juillet 2019, de la session ordinaire du Conseil Exécutif, regroupant les Ministres en charge des Affaires Étrangères et/ou de l’Intégration Africaine et les Chefs des Communautés Économiques Régionales. Comme vous le voyez, la rencontre de Niamey sera historique, car, consacrant l’entrée en vigueur du traité de la ZLECAF et de l’une de plus importantes des réformes de la commission de l’Union Africaine.

Ceci est d’ailleurs légitime au regard du rôle déterminant qu’a joué notre Président de la République, Son Excellence, Mahamadou ISSOUFOU, en tant que champion de la ZLECAF dans la signature et la ratification des instruments du traité de cet organe, et dans le processus des réformes de la Commission de l’Union Africaine.

Propos recueillis par Ismael AIDARA à   Niamey

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