Niger : le médecin de Hama Amadou arrêté

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Le médecin traitant de l’opposant Hama Amadou, détenu depuis quatre mois et candidat au second tour de la présidentielle au Niger le 20 mars, a été arrêté mardi pour “propagation de fausses nouvelles”, a indiqué le ministre de la Justice.

Le Dr. Harouna Yacouba est “poursuivi pour propagation de fausses nouvelles”, a affirmé le ministre Marou Amadou, lors d’un point de presse.

Le médecin qui s’était rendu au chevet de Hama Amadou, a été “arrêté à Filingué”, localité où est située la prison et “transféré à la police judiciaire de Niamey”, a dénoncé l’opposition dans un communiqué lu par son porte-parole, Ousseïni Salatou.

Lundi soir, Dr. Yacouba a déclaré sur plusieurs télévisions privées que Hama Amadou a été hospitalisé à Filingué, après “l’aggravation” de son état de santé.

“Vers 10H00 (lundi), son état s’est aggravé (…) il s’est évanoui et a été transporté pour les premiers soins à l’hôpital de district” de Filingué, à 180 km au nord de Niamey, a dit son médecin.

“Dès que nous avons eu l’information, nous avons pris les dispositions pour aménager une salle climatisée à l’hôpital de district de Filingué”, a assuré M. Amadou, également porte-parole du gouvernement nigérien.

Selon le porte-parole, le rapport d’une équipe de spécialistes dépêchée à Filingué a établi que l’opposant souffre de “fatigue générale” et “le président de la République va faire venir un avion médicalisé” en vue de “l’évacuer vers un centre à Niamey”.

Mais, dans son communiqué, l’opposition a “mis en garde les autorités contre tout ce qui adviendra à son candidat”.

M. Amadou, âgé de 66 ans, avait déjà été admis vendredi dans le centre de soin de Filingué pour y être soigné.

Le 2 mars, l’opposition a réclamé la libération de l’opposant afin qu’il puisse mener sa campagne et affronter en “toute régularité” le président sortant Mahamadou Issoufou.

La cour d’appel de Niamey, qui a examiné lundi une demande de liberté provisoire pour M. Amadou, rendra une décision le 28 mars.

Il est poursuivi pour une affaire de trafic d’enfants qui empoisonne le climat politique nigérien depuis deux ans.

Par bbc.com

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