Niger : les ex-otages reçus par le président Mahamadou Issoufou

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Le président Mahamadou Issoufou a reçu les cinq ex-otages en fin d’après-midi à sa résidence. Niamey, le 3 novembre 2012.
AFP

Ils sont donc libres depuis ce samedi matin 3 novembre. Les cinq humanitaires nigériens enlevés le 14 octobre dans le sud-est du Niger ont été relâchés à la frontière entre le Mali et le Niger. Les autorités maliennes ont confirmé leur libération. Leur compagnon tchadien, enlevé en même temps qu’eux, est mort des suites de ses blessures, causées au moment du rapt. D’après l’un des anciens otages, l’enlèvement a été perpétré par le Mujao. Les cinq humanitaires ont été reçus ce samedi après-midi à la présidence, à Niamey.

Ce sont cinq otages fatigués et soulagés d’être libres malgré la disparition de leur camarade tchadien que le chef de l’Etat Mahamadou Issoufou a accueillis dans son palais.

Du chauffeur de l’ONG Bien-être de la femme et de l’enfant au Niger (Befen), en passant par le vétérinaire, le responsable Suivi évaluation, les deux coordinateurs, tous ont vécu des situations difficiles pendant leur détention dans les montagnes. « Nous avons passé près de 20 jours sans nous laver et nous mangions de manière précaire », a déclaré, presque en sanglots, le docteur Issaley Aboulkader.

Issaley Aboulkader

Docteur et ex-otage

On avait un espace d’une quinzaine de mètres…

Excuses du Mujao

A l’unanimité, les cinq otages ont affirmé que leur libération s’est faite de manière subite et sans préparation. En les déposant à une trentaine de kilomètres de la frontière nigérienne, les responsables du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest), selon les otages, se sont excusés de leur acte. De la nourriture et de l’argent pour le transport leur ont été remis avant que les ravisseurs ne leur indiquent, depuis les montagnes, la direction du Niger.

En les recevant, le président Mahamadou Issoufou s’est félicité de l’issue heureuse de cette prise d’otages avant de regretter le décès du sixième, le Tchadien Aimé Soulembaye. Entourés des responsables de l’ONG Befen à Niamey, les cinq otages ont ainsi ragagné leurs familles.

La mort du Tchadien confirmée

Ndjamena a confirmé, ce samedi après-midi, la mort du ressortissant tchadien enlevé en même temps que les cinq Nigériens libérés samedi et demande à ce que les auteurs du rapt répondent « de leurs actes ».

Moussa Dago

Secrétaire général du ministère tchadien des Affaires étrangères

Nous condamnons cet enlèvement qui a conduit à la mort de notre compatriote (…). Nous les rendons [les auteurs du rapt] responsables de cette mort gratuite et nous souhaitons qu’ils répondent de leurs actes un jour.

RFI/ 03/11/2012

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