Niger : Le président déchu Mohamed Bazoum saisit la Cour de justice de la CEDEAO

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– En vue d’obtenir sa “mise en liberté”, celle de son épouse et de son fils, ainsi que “la poursuite jusqu’à son terme légal” de son “mandat démocratique”

Le président déchu du Niger Mohamed Bazoum a saisi la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) afin qu’elle ordonne sa “mise en liberté”, celle de son épouse et de son fils, ainsi que son rétablissement dans ses fonctions de président de la République.

La saisine de la juridiction ouest-africaine a été faite à travers l’avocat sénégalais Mohamed Seydou Diagne. Dans sa requête enregistrée lundi dernier par les services de cette juridiction et consultée par Anadolu, l’avocat demande à la Cour de “constater la violation du droit d’aller et de venir du Président Mohamed Bazoum, de Madame Hadiza Ben Mabrouk Bazoum et de Monsieur Salem Bazoum”, ainsi que leur arrestation et détention “arbitraires”.

L’avocat demande, en outre, à la Cour de constater “la violation des droits politiques du Président Mohamed Bazoum” et d’enjoindre “aux autorités de fait” du Niger de “se conformer immédiatement au respect des principes de convergence constitutionnelle de l’État du Niger, notamment par le rétablissement de l’ordre constitutionnel et par la poursuite jusqu’à son terme légal du mandat démocratique” de Mohamed Bazoum.

Dans un courrier qu’il lui a adressé lundi, et dont Anadolu a eu copie, la Cour de justice de la CEDEAO a informé l’État du Niger de sa saisine par l’avocat de Mohamed Bazoum et l’a invité à lui soumettre son mémoire de défense dans un délai d’un mois.

Aucune réaction n’a été enregistrée du côté des autorités nigériennes par rapport à cette saisine de la Cour de justice de la CEDEAO, jusqu’à ce mercredi à 16h GMT.

Arrivé au pouvoir en avril 2021, Mohamed Bazoum a été renversé le 26 juillet dernier par un groupe de militaires dirigé par le chef de la garde présidentielle, le général Abdourahamane Tiani. Depuis lors il est gardé au palais de la présidence en compagnie de son épouse et de son fils.

Lors d’un sommet tenu le 10 août dernier à Abuja (Nigeria), la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO avait rejeté le coup d’État et pris de lourdes sanctions économiques contre le Niger, appuyées de la menace d’une intervention militaire, en vue d’obtenir le rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Source: https://www.aa.com.tr/fr/

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  1. “L’avocat demande, en outre, à la Cour de constater “la violation des droits politiques du Président Mohamed Bazoum” et d’enjoindre “aux autorités de fait” du Niger de “se conformer immédiatement au respect des principes de convergence constitutionnelle de l’État du Niger (…)”.

    Au moins, ce minable Bazoum, les avocats qui le défendent et la France qui le soutient réalisent-ils qu’en saisissant la Cour de justice de la CEDEAO pour invoquer notamment la “violation des droits politiques”, “la violation du droit d’aller et de venir” de Bazoum et de membres de son entourage proche et des arrestations et détentions “arbitraires”, ils reconnaissent en droit la prise et l’exercice effectif du pouvoir d’État par les nouvelles autorités publiques à dominante militaire avec lesquelles il faut désormais composer ?

    De deux choses l’une.

    Soit, comme le disent le fanfaron Bazoum et son compère Macron dans leur narratif, il y a actuellement au Niger de la part des militaires nigériens une “prise d’otage” de Bazoum, mais aussi de l’ex ambassadeur français devenu un clandestin, et dans ce cas ces militaires sont des preneurs d’otages et des terroristes contre lesquels il n’est pas possible d’introduire un recours auprès de la Cour de justice de la CEDEAO qui ne reçoit de recours juridictionnel pour violation des droits politiques ou pour violation de la liberté d’aller et de venir ou encore pour détention arbitraire que vis-à-vis des autorités publiques et reconnues des États membres de la CEDEAO. Par exemple, il serait aberrant que le président du Mali ou du Burkina-Faso introduise un recours juridictionnel auprès de la Cour de justice de la CEDEAO ou de l’Union africaine contre les preneurs d’otages et terroristes de la CMA et des mouvements de Ag Gali et de Koufa pour violation des droits politiques, de la liberté d’aller et de venir, pour aussi détention arbitraire et violation du droit à la vie de citoyens maliens et burkinabè.

    Soit, les militaires au pouvoir au Niger, comme tout le monde le sait en réalité, ne sont pas des preneurs d’otages et des terroristes, mais une composante des autorités publiques légitimées par le peuple du Niger à travers des manifestations massives de soutien pour écarter Bazoum et son clan mafieux et pour exercer le pouvoir d’État.

    On est, effectivement, dans ce second cas. Et Bazoum, ses avocats et la France, en saisissant la Cour de justice de la CEDEAO, viennent enfin de reconnaître officiellement que le pouvoir de l’État du Niger leur a échappé et que ce pouvoir d’État est désormais exercé par les nouvelles autorités publiques à dominante militaire soutenues par le peuple souverain du Niger, et non par des preneurs d’otages et des terroristes.

  2. C’est Macky Sall le grand boucher humain de Dakar, l’ennemi du peuple Africain du Senegal qui a mis un avocat Senegalais a la disposition de Bazoum l’étranger qui se veut Nigerien!

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