NIAMEY – Quelque 150 migrants ont été arrêtés vendredi et samedi dans le nord du Niger alors qu’ils cherchaient à se rendre en Algérie, a-t-on appris auprès du gouvernement et d’une source sécuritaire.
Samedi, une centaine de Nigériens, en majorité des hommes avec quelques enfants, ont été arrêtés dans le désert et mis en cellule à la gendarmerie d’Arlit, la ville dont partent les clandestins à destination de l’Algérie, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire. Quarante-sept migrants en partance pour l’Algérie ont également été interceptés vendredi, a annoncé Niamey vendredi soir.
Ces arrestations font suite au décès de 92 Nigériens, morts de soif dans le désert en octobre alors qu’ils cherchaient à partir à Tamanrasset (sud algérien), dont 87 dépouilles ont été retrouvées mercredi dans le désert.
Niamey a fait connaître vendredi une série de mesures visant à réduire l’émigration clandestine, dont le démantèlement des réseaux et ceux des camps de migrants d’Agadez, le principal pôle de transit du Niger.
Une patrouille militaire nigérienne a stoppé samedi les clandestins, en majorité des hommes et quelques enfants dans le désert et les a ramenés à Arlit, a déclaré la source sécuritaire.
Les migrants sont encore gardés à la gendarmerie mais on ne connaît pas leur sort, a précisé cette source, pour qui ces personnes seront peut-être relâchées puisqu’elles ne sont pas les passeurs.
D’après une ONG d’Arlit la centaine de clandestins voyageait à bord de deux camions et trois 4×4.
Vendredi, une patrouille de la garde nationale avait intercepté deux camions transportant 47 personnes en partance pour Assamaka, selon un communiqué du gouvernement lu à la télévision publique.
Assamaka est la dernière localité nigérienne avant Tamanrasset, la grande ville du sud algérien, qui était la destination initiale des 92 migrants nigériens décédés.
(©AFP / 02 novembre 2013 13h43)